FOCUS – Le conseil municipal de Grenoble a adopté le budget primitif 2024, lundi 18 décembre 2023, au terme d’un débat animé, parfois tendu, mais jugé unanimement « de bonne qualité ». Avec, d’un côté, une majorité défendant ses choix budgétaires et ses projets, pour un montant d’investissement annoncé de 78 millions d’euros. De l’autre, des groupes d’opposition qui ont tiré à boulets rouges sur la politique d’Éric Piolle, dénonçant plus particulièrement l’endettement de la Ville et la hausse de la taxe foncière.
C’est peut-être la seule chose sur laquelle la majorité et les oppositions sont tombées d’accord, lundi 18 décembre 2023 au soir, lors de cette dernière séance annuelle du conseil municipal de Grenoble. Si les échanges ont été souvent vifs et les interventions très offensives, le budget primitif 2024 a été adopté au terme d’un débat de plus de trois heures, jugé « plutôt de bonne qualité », comme l’a résumé Éric Piolle à l’issue du vote.
Le conseil municipal de Grenoble a adopté le budget primitif 2024, lundi 18 décembre 2023. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« Chacun a pu s’exprimer sur des choix clairs », s’est également félicité le maire de Grenoble. De fait, au regard des passes d’armes houleuses et des invectives ayant parfois émaillé certaines séances précédentes, l’examen des prévisions budgétaires s’est distingué par une réelle confrontation politique, voire idéologique, au cours de laquelle chaque camp a pu défendre longuement sa vision.
Pour la municipalité, l’adjoint aux finances Vincent Fristot a d’abord présenté les grandes lignes de ce budget 2024. Les dépenses d’investissement évaluées à 78 millions d’euros, le bouclier social et climatique de 11 millions d’euros… Le tout financé en partie par les 44 millions d’euros de la hausse du taux de taxe foncière, mais aussi par le recours à l’emprunt : 47 millions d’euros au total, dont un nouvel emprunt d’équilibre de 20 millions justifié, selon la Ville, par l’absence – ou le décalage – de recette liée à la cession de Grenoble Habitat (37 millions d’euros).
« Éric Piolle, que faites-vous de notre argent ? »
Et c’est précisément sur ces différents points que les très nombreuses interventions des différents groupes d’opposition se sont appuyées. Avec, pour ouvrir le bal, Émilie Chalas (Nouveau regard, Renaissance/MoDem), auteur de l’une des prises de parole les plus remarquées en apostrophant l’édile : « Vos oppositions vous ont averti, votre ancien adjoint aux finances [Hakim Sabri] vous a averti, des membres de votre majorité vous ont quitté, vous creusez encore. »
Emilie Chalas a ouvert le bal des remontrances avec une intervention très remarquée, lançant à Eric Piolle : « Que faites-vous de notre argent ? » © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
« Grenoble va en payer le prix pendant des années », s’est alarmée l’élue d’opposition, évoquant le niveau « record » de la dette et les « 44 emprunts en cours ». Un « cercle dangereux », selon elle. « Plus vous continuez à emprunter, plus vous allez augmenter les impôts », a mis en garde l’ancienne députée. Pourtant, a‑t-elle rappelé, la Ville a pu profiter de recettes en hausse sur de nombreux plans : le stationnement, les dotations de l’État, la taxe foncière…
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 71 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
2 réflexions sur « Grenoble : le budget primitif 2024 adopté par le conseil municipal, malgré les critiques virulentes des groupes d’opposition »
78 milion d’investissements ? Avec quel fric ?
Faire des travaux inutiles comme pour la place Victor Hugo ou toujours plus bloquer Grenoble ?
Réfections des trottoirs ?
Réfection des chaussées ?
Réfection des fontaines ?
Faire de Grenoble une ville propre ?
Effacer les tags et combattre ces délinquants gribouilleurs ?
Installer et gérer des poubelles à mégots partout et installer des poubelles qui manquent partout ?
Créer de la vidéosurveillance ?
LFI a montré qu’ils sont soumis à Eric BurqiniTaxes, qu’ils sont sa carpette. Ils se sont complètement assis sur ce qu’ils prétendent être leurs valeurs : la justice, le pouvoir d’achat. A Grenoble, LFI ça veut dire Le Flan Inconsistant.