FOCUS – Le conseil muni­ci­pal du 13 novembre 2023 n’ayant pu se conclure faute de quo­rum, sa deuxième par­tie s’est tenue au matin du lundi 20 novembre, en repre­nant là où il s’é­tait arrêté. À savoir, au moment d’un échange polé­mique au sujet des com­mer­çants évin­cés du mar­ché de Noël. Ce sur fond de cri­tiques concer­nant les horaires indus aux­quels se ter­minent tra­di­tion­nel­le­ment les séances publiques.

Deux conseils muni­ci­paux pour le prix d’un ? C’est en quelque sorte ce qu’il s’est passé à Grenoble lundi 20 novembre 2023, alors que les élus étaient invi­tés à se retrou­ver pour une séance publique à par­tir de 8 heures du matin. Ceci alors qu’une pre­mière séance s’é­tait tenue une semaine aupa­ra­vant, le 13 novembre, d’une durée de près de dix heures. Le conseil s’é­tait alors fini en queue de pois­son, le départ des conseillers d’op­po­si­tion et l’ab­sence d’un cer­tain nombre d’é­lus de la majo­rité ayant mis à mal le quo­rum néces­saire pour adop­ter les délibérations.

Le mar­ché de Noël 2023, en cours d’ins­tal­la­tion, a été au cœur des ten­sions au conseil muni­ci­pal de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Les causes de ces défec­tions ? En pre­mier lieu, et très pro­saï­que­ment, l’heure tar­dive. Il était en effet près d’une heure du matin et de nom­breuses déli­bé­ra­tions res­taient à adop­ter, pro­met­tant encore aux élus pré­sents de rater plu­sieurs trains de som­meil (voir encadré).

En second lieu, l’op­po­si­tion a sou­haité mar­quer par son départ sa désap­pro­ba­tion vis-à-vis de l’at­ti­tude de l’exé­cu­tif gre­no­blois, qui refu­sait de lais­ser s’ex­pri­mer un com­mer­çant évincé du mar­ché de Noël après vingt-cinq ans de pré­sence. Ce alors même qu’il avait attendu tout le long de la séance dans l’es­poir de se faire entendre.

Le mar­ché de Noël (de nou­veau) au cœur des débats

Sans sur­prise, le conseil muni­ci­pal bis du 20 novembre n’a pas été un long fleuve tran­quille. À peine la séance ouverte, les oppo­si­tions ont repris la dis­cus­sion là où elles l’a­vaient lais­sée. Profitant d’une déli­bé­ra­tion fixant la conven­tion entre France Bleu Isère et la Ville de Grenoble concer­nant le mar­ché de Noël, Alain Carignon a pris la parole pour (re)demander à la majo­rité d’é­cou­ter le com­mer­çant privé de mar­ché, cette fois accom­pa­gné d’une com­mer­çante dont la can­di­da­ture avait éga­le­ment été reje­tée mal­gré quinze ans d’ancienneté.