FOCUS – La Ville de Grenoble a présenté, vendredi 1er décembre 2023, le budget primitif 2024 qui sera soumis au conseil municipal du 18 décembre. Privée des 37 millions d’euros de la cession de Grenoble Habitat, actuellement au point mort, la majorité vante néanmoins un « plan d’investissement ambitieux » de 78 millions d’euros, en hausse de 50 % – comme en 2023 – par rapport à la période 2017 – 2022. Des projets menés en grande partie, selon la municipalité, grâce aux 44 millions d’euros dégagés par l’augmentation de la taxe foncière, dont le quart servira à financer son bouclier social et climatique.
Les délibérations budgétaires figurent traditionnellement parmi les plus animées des conseils municipaux, à Grenoble peut-être encore plus qu’ailleurs. Au regard des débats houleux ayant émaillé toute l’année sur le budget 2023 – les derniers en date lors de la séance du 13 novembre 2023 -, nul besoin d’être devin pour prédire un prochain conseil municipal particulièrement tumultueux. La Ville de Grenoble y votera en effet, le 18 décembre, son budget primitif 2024, dont elle a dévoilé les grandes lignes vendredi 1er décembre.
Les adjoints Gilles Namur, Chloé Pantel, Vincent Fristot, Isabelle Peters et Nicolas Kada ont présenté le budget 2024 de la Ville de Grenoble, vendredi 1er décembre 2023. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Au cœur de la controverse, la confusion entourant la cession des actions Grenoble Habitat détenues par la Ville, pourtant inscrite initialement au budget primitif 2023… Et qui ne figure pas non plus dans ce nouveau budget. De fait, la vente à CDC Habitat a récemment été « mise sur pause » par le conseil d’administration du bailleur social, après avoir reçu un avis négatif du CRHH. Un véritable imbroglio aux lourdes conséquences financières, avec un manque à gagner de 37 millions d’euros.
« On va faire en sept ans ce qu’on voulait faire en six ans »
Pour compenser cela, la municipalité a donc recouru à un nouvel emprunt d’équilibre de 20 millions d’euros, dont l’annonce a provoqué de vives passes d’armes entre majorité et opposition lors du dernier conseil municipal. Quoiqu’il en soit, les cinq élus (Isabelle Peters, Vincent Fristot, Chloé Pantel, Gilles Namur et Nicolas Kada) présentant le budget 2024, vendredi, se voulaient rassurants, évoquant un simple « décalage de certains projets ».
Conséquence du report de la vente de Grenoble Habitat, certains projets sont décalés, la Ville déployant son plan d’investissement sur sept ans au lieu de six. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
« On va faire en sept ans ce qu’on voulait faire en six ans », tempère Vincent Fristot, adjoint aux finances. « Mais on ne va pas annuler de dossiers », promet-il. Cet imprévu n’empêche donc pas la Ville de porter un « plan d’investissement ambitieux », assurent les élus. Évaluées à 78 millions d’euros, les dépenses d’investissement poursuivent ainsi la courbe entamée en 2023 – où le montant était similaire – avec une hausse de 50 % par rapport à la période 2017 – 2022.
Des investissements justifiant la hausse la taxe foncière, selon les élus
Le tout grâce à l’emprunt donc (47 millions d’euros au total, en comptant les 20 millions supplémentaires), mais également à l’augmentation des taux de la taxe foncière, qui permet une recette de quelque 44 millions d’euros, dont le quart sera destiné au bouclier social et climatique, mesure emblématique de l’actuelle majorité.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 74 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
4 réflexions sur « Budget 2024 de la Ville de Grenoble : un « plan d’investissement ambitieux », financé en partie par les 44 millions d’euros de la taxe foncière »
Les emprunts , l’endettement , les riches paieront.
C’est la logique de gauche.
Sauf que ‚les riches ‚ce sont , les gens moyens qui s’appauvrissent doucement mais sûrement.
Comme disait Coluche , » les pauvres ‚ils les aiment tellement qu’ils en fabriquent »
Dilapidations et Dépenses inutiles => Ruine de Grenoble et Racket des Grenoblois 😡
Balivernes !
Les Verts ne font qu’augmenter la dette et les impôts, sont incapables d’entretenir le patrimoine (Musée de Peinture, entretien des fontaines, du bâti, de la voirie, des tags, …) , sont incapables de rénover les 2 piscines qu’ils ont fermés etc…
C’est de la propagande pour masquer la mauvaise gestion !
On connait la chanson. On a vu les résultats des 13 millions d’euros de Grenoble Crassepitale Verte. De la comm”, de la comm”, de la comm” et rien d’autre.