FIL INFO — Une demi-surprise : alors que la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé remettre sa démission pour se consacrer entièrement à sa campagne pour la mairie de Paris, le député de la première circonscription de l’Isère Olivier Véran vient d’être choisi pour lui succéder au sein du gouvernement.
L’annonce est tombée dans la soirée, ce dimanche 16 février : le député LREM de la première circonscription de l’Isère Olivier Véran succède à Agnès Buzyn au ministère de la Santé. Coïncidence : Agnès Buzyn est venue dans la capitale des Alpes une semaine plus tôt, le dimanche 9 février, afin de rencontrer la famille hospitalisée au CHU Grenoble Alpes pour cause de coronavirus. Non sans promettre des moyens supplémentaires pour l’établissement.
Les raisons de ce changement à la tête du ministère de la Santé ? Une conséquence… de l’affaire Griveaux. Alors que le candidat LREM à la mairie de Paris a rendu son tablier après la diffusion sur le Web de vidéos intimes, la ministre Agnès Buzyn a été désignée en urgence pour reprendre le flambeau. Et a fait le choix, contrairement à son collègue Gérald Darmanin candidat à Tourcoing, de présenter sa démission.
Un député toujours prêt à occuper le terrain médiatique
Le choix du député Olivier Véran n’est pas vraiment une surprise. Ancien socialiste rallié très tôt à la République en marche, le médecin neurologue isérois faisait partie des favoris pour occuper le ministère dès la prise de fonctions d’Emmanuel Macron. Il n’avait pas été retenu mais, ironie du sort, Agnès Buzyn avait été la première ministre du gouvernement d’Édouard Philippe à effectuer une visite à Grenoble… pour le soutenir dans le cadre des élections législatives.
Depuis, le député s’est montré très actif… et toujours prêt à occuper le terrain médiatique. Prompt à attaquer les publicités avec des mannequins trop maigres, Olivier Véran a aussi plaidé en faveur du cannabis thérapeutique, s’est penché sur la question du moustique-tigre ou celle des chibanis. Il a également été le rapporteur du projet de loi sur la Sécurité sociale. Et, plus récemment, a été nommé rapporteur de la très contestée loi sur la réforme des retraites.