EN BREF – Près de 200 personnes ont manifesté ce samedi 30 septembre 2023, à Grenoble, pour exiger la baisse des loyers et des charges. Une marche organisée dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation contre le logement cher, à l’appel d’une quarantaine d’organisations. Les manifestants réclament des mesures fortes de la part des pouvoirs publics pour protéger les locataires et mal-logés, confrontés à la flambée des loyers et des prix de l’énergie.
« En 1973, les locataires consacraient 10 % de leurs revenus au loyer, aujourd’hui c’est près de 30 % en moyenne, et pour beaucoup, c’est plus de la moitié des revenus… C’est notre plus gros poste de dépenses ! » Le constat, unanimement partagé, s’apparentait à du vécu pour la quasi-totalité des manifestants ayant défilé ce samedi 30 septembre 2023, dans les rues du centre-ville de Grenoble, autour de ce mot d’ordre : « Pour la baisse des loyers et des charges ».

Les manifestants ont défilé derrière une banderole de tête demandant la baisse des loyers et des charges, mot d’ordre principal de cette journée d’action nationale. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Près de 200 personnes ont ainsi manifesté, à l’appel du Dal (Droit au logement) et d’une quarantaine d’autres organisations, dans le cadre d’une journée nationale d’action contre le logement cher. Une marche reliant deux points symboliques, avec un départ devant GEG, fournisseur d’électricité et de gaz, et une arrivée sur la place de Verdun, devant la préfecture, afin d’interpeller une nouvelle fois les services de l’État sur la crise du logement.
« Les gens se retrouvent à choisir entre payer leur loyer ou manger »
« Les loyers comme les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter », a déploré Garance, membre du Dal 38, en référence aux hausses successives des tarifs de l’électricité – le 1er août 2023 puis, à venir, en février 2024 – et à la fin progressive du bouclier tarifaire. « Cette machine à augmenter les loyers et les charges ne fait que multiplier les expulsions locatives et les gens se retrouvent à choisir entre payer leur loyer ou manger », a‑t-elle poursuivi.

Au sein du cortège, une tente symbolisant la difficulté pour de nombreuses personnes de se loger décemment. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Le Dal maintient donc toujours sa revendication, « stop aux expulsions sans relogement », et réclame aussi « la fabrication de logements sociaux à bas coût et abordables », a indiqué la militante. « Il faut en finir avec le fait que des personnes éligibles à un logement social ne puissent même pas accéder à un logement », a‑t-elle ajouté.
« Le gouvernement préfère criminaliser les locataires »
La plupart des manifestants exigeaient ainsi en priorité, d’une part « la baisse des loyers, des charges et la hausse des APL », et d’autre part « la réalisation massive de vrais logements sociaux ». Mais d’autres demandes ont été exprimées également. Parmi elles, « la taxation des gros patrimoines immobiliers » ou encore « le respect des droits des locataires et le renforcement des contrôles et sanctions contre les bailleurs fraudeurs ».

Avant le départ du défilé, les manifestants se sont réunis devant les locaux de GEG, afin de marquer symboliquement leur opposition à la hausse des tarifs de l’électricité. © Page Facebook du Dal 38
Enfin, la loi Kasbarian-Bergé, dite loi « anti-squat », concentrait elle aussi les critiques. « Plutôt que de réquisitionner les logements vacants, le gouvernement préfère criminaliser les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer ou les sans-logis qui occupent les biens vacants de gros propriétaires, simplement pour se protéger », a dénoncé un militant, à l’arrivée devant la préfecture.

Les représentants de différentes organisations ont pris la parole à l’arrivée de la manifestation, sur la place de Verdun. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Plusieurs organisations ont d’ailleurs pris la parole lors des différentes interventions ponctuant le parcours, du Dal 38 à la Confédération syndicale des familles (CSF), en passant par des locataires, l’inter-collectifs des écoles occupées, l’association Handi-Moi Tout ou un militant du refuge associatif de Briançon. Avant de se donner rendez-vous très prochainement pour une nouvelle inévitable mobilisation.



Une réflexion sur « « Stop au logement cher » : près de 200 personnes manifestent à Grenoble pour la baisse des loyers et des charges »
Ils auraient étés inspirés de dénoncer la hausse de la taxe foncière de 25% par la municipalité Piolle, plus les 7% de l’etat, qui se retrouvera inévitablement dans les loyers !