REPORTAGE – Une cinquantaine de personnes ont commencé à occuper la bibliothèque du centre-ville, à Grenoble, ce vendredi 16 juin 2023, à l’appel du collectif des écoles occupées, du Dal 38 et de plusieurs autres organisations. Les militants réclament un engagement de la Ville de Grenoble sur le relogement des familles sans-abri occupant des écoles grenobloises, notamment via la réquisition des logements vides. Ils n’entendent pas quitter les lieux tant que leurs demandes n’auront pas été satisfaites.
Ils ont fait irruption à l’intérieur du bâtiment peu après 18 heures, sous le regard curieux des quelques lecteurs encore présents dans les rayons. Une cinquantaine de militants du collectif de soutien aux écoles occupées de l’agglomération grenobloise – qui regroupe le Dal 38, RESF, l’intersyndicale enfants migrants, la FCPE et d’autres organisations -, accompagnés de quelques familles sans-abri, ont commencé à occuper la bibliothèque du centre-ville, à Grenoble, ce vendredi 16 juin 2023.
L’action, minutieusement préparée, ne constitue nullement une surprise. Les associations avaient en effet posé un ultimatum aux collectivités locales, fixé le 5 juin. Elles prévenaient : si aucune solution de relogement ne se profilait, à l’approche des vacances scolaires, pour les familles mises à l’abri dans les huit écoles grenobloises encore occupées, les actions seraient alors inévitables… Et la mobilisation allait se durcir.
Un protocole de relogement rejeté par la Ville
L’occupation – avortée au bout de vingt-quatre heures – du Muséum d’histoire naturelle, du 8 au 9 juin dernier, a ainsi fait office de galop d’essai. Très vite, l’idée de réinvestir un nouveau bâtiment municipal s’est donc imposée. Un moyen de faire pression sur la Ville de Grenoble alors que les discussions sont actuellement au point mort dans le dossier des écoles occupées.
Une semaine après le Muséum d’histoire naturelle, le collectif des écoles occupées a décidé d’investir un nouveau bâtiment municipal, la bibliothèque du centre-ville. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« Lors de l’occupation du Muséum, on a fourni à la Ville un protocole de relogement, comme on l’avait fait pour les familles occupant les Volets verts », explique Manon, militante du Dal. Une solution qui, estime-t-elle, se voulait « rassurante pour les deux parties, avec un engagement mutuel ». À savoir, pour la municipalité, le relogement de tous les familles, et côté militants, des précisions sur la durée, le nombre de personnes, les modalités…
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