FOCUS – Grenoble, ville accessible ? Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, regrette la jeune association « Handi-moi tout », créée en octobre 2022. Cette dernière pointe les rues aux pavés disjoints en centre-ville, constituant une entrave à la circulation des personnes à mobilité réduite. Outre l’accessibilité, elle veut notamment se battre pour une meilleure inclusion à l’école et dans le monde du travail et une allocation adulte handicapé revalorisée.
« Pendant les campagnes électorales, on parle peu du handicap ; en dehors non plus, observe Mickaël Troussier, 26 ans, fondateur de la nouvelle association Handi-moi tout. Les syndicats ne nous représentent pas, et les associations subventionnées n’ont pas la liberté de parole pour contester ce qui ne va pas. »
Adriana, Mickaël et Catarina de l’association Handi-moi tout fondée en octobre 2022 qui défend les intérêts des personnes handicapées et des professionnels confrontés au handicap, comme les AESH. DR
Partant de ces constats, Mickaël a réuni un groupe d’amis1Manuel Calatayou, Felix Taverne, Catarina Esperito Santo, Lionel Marmet, Sabine Tou-bois, Charlie Fert, Adriana Simon pour créer l’association Handi-moi tout. Sa mission ? Interpeller les élus et les décideurs sur des solutions visant à améliorer le quotidien des personnes handicapées, de celles qui les accompagnent ou confrontées au handicap dans le social, la santé et l’éducation. La devise d’Handi-moi tout ? « Lutter c’est exister, c’est résister. »
Handi-moi tout plaide pour le retrait des pavés en centre-ville
Pour sa première campagne, l’association Handi-moi tout a entrepris de s’attaquer au manque d’accessibilité en centre-ville de Grenoble. Bien que réputée pour être très accessible, finaliste de l’Access City Award 20232prix de l’accessibilité organisé par l’Union européenne aux côtés de cinq autres villes européennes, la commune de Grenoble aurait tort de se reposer sur ses lauriers, car il reste beaucoup à faire, alerte l’association Handi-moi tout.
Cette dernière entend ainsi batailler ferme pour que la Ville retire les pavés disjoints qui recouvrent les rues du centre-ville, au motif de leur dangerosité pour les personnes à mobilité réduite.
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