REPORTAGE – À cinq jours de la fin de la trêve hivernale, entre 200 et 300 personnes ont manifesté ce samedi 26 mars 2022 à Grenoble, à l’occasion du « Housing action day », la journée européenne d’action pour le droit au logement, contre les expulsions et la spéculation. Réunis à l’appel d’une quinzaine d’organisations, les manifestants ont défilé entre l’Abri de nuit, rue de Stalingrad, et la Villeneuve, réclamant notamment la réquisition des logements vides, la baisse des loyers et des charges, la hausse des APL, l’arrêt des expulsions et des coupures d’énergie, ou encore la réalisation de 300 000 logements sociaux par an.
Dans quelques jours, le 31 mars sonnera, comme chaque année, la fin de la trêve hivernale, en France et dans plusieurs autres pays européens. Dès le 1er avril 2022, quelque 30 000 familles seront ainsi menacées d’expulsion sur tout le territoire hexagonal, tandis que près de 300 000 ménages pourraient subir des coupures d’énergie. C’est dans ce contexte que 200 à 300 personnes ont manifesté à Grenoble, ce samedi 26 mars, à l’occasion du « Housing action day 2022″, journée européenne d’action pour le droit au logement.
L’évènement était organisé pour la deuxième année consécutive – la première édition, prévue en 2020, n’ayant pu se tenir normalement du fait de la crise sanitaire – par la Coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la ville (EAC). Un réseau rassemblant depuis 2014 des mouvements issus de vingt-et-un pays du continent.
« Se mobiliser contre les expulsions, obtenir le droit à un logement pour tous et s’opposer à la spéculation »
Une quinzaine d’organisations appelaient ainsi à la manifestation grenobloise, de Droit au logement (Dal) au Réseau éducation sans frontières (RESF), en passant par Attac, Alternatiba, Solidaires, le NPA, la Confédération iséroise de soutien aux étrangers et migrants (Cisem), la Confédération paysanne, l’Action antifasciste (AFA) Grenoble, le Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) ou encore le collectif Lutte hébergement.
Entre 200 et 300 personnes ont manifesté pour le droit au logement, ce samedi 26 mars 2022, remontant une grande partie de la rue Stalingrad jusqu’au Village olympique. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« Nous, ça fait depuis toujours qu’on manifeste à la veille de la reprise des expulsions, pour la fin de la trêve hivernale », rappelle Julien, membre du Dal 38. « Mais aujourd’hui, ces mobilisations autour du logement sont devenues des journées européennes. Cette année, il y a déjà plus d’une quarantaine de villes et de manifestations qui ont été déclarées, un peu partout. L’idée, c’est de se mobiliser contre les expulsions, d’obtenir le droit à un logement pour toutes et tous et de s’opposer à la spéculation immobilière et foncière. »
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