FOCUS - Jugés en appel les 19 et 20 juin 2023, Éric Piolle et trois autres prévenus (Erwan Lecœur, François Langlois et Paul Coste) ont été condamnés, ce mercredi 6 septembre 2023, par la cour d'appel de Grenoble, à 8 000 euros d'amende avec sursis dans l'affaire de la Fête des Tuiles. Relaxés en première instance à Valence, ils ont été reconnus coupables de favoritisme dans l'attribution des éditions 2015 et 2016 à l'association Fusées. En revanche, cette dernière ainsi que son directeur artistique Pascal Auclair ont été relaxés.
La peine est certes modeste mais le symbole est fort. Reconnu coupable de favoritisme dans l'attribution de l'organisation des éditions 2015 et 2016 de la Fête des Tuiles à l'association Fusées, Éric Piolle a été condamné, ce mercredi 6 septembre 2023, à 8 000 euros d'amende avec sursis par la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Grenoble. Relaxés en première instance par le tribunal correctionnel de Valence en octobre 2022, le maire EELV de Grenoble et les six autres prévenus avaient tous été jugés en appel les 19 et 20 juin.
Déclarés également coupables du délit de favoritisme, l'ancien directeur général des services (DGS) de la Ville de Grenoble François Langlois, l'ex-adjoint de ce dernier Paul Coste et l'ancien directeur de la communication Erwan Lecœur ont écopé de la même peine. La cour d'appel a en revanche confirmé le jugement de relaxe prononcé en appel pour l'association Fusées, son directeur artistique Pascal Auclair ainsi que l'ex-salariée du service achats de la mairie.
Fête des Tuiles : "Il y a du favoritisme mais pas de favorisé !"
Les dénégations d'Éric Piolle et de ses anciens collaborateurs, contestant la nécessité de recourir à un appel d'offres pour une "prestation artistique", n'ont donc visiblement pas convaincu la cour. Pointant un "cumul d'irrégularités" et la volonté de l'édile que "la Fête des Tuiles ait lieu à n'importe quel prix", l'avocate générale avait d'ailleurs requis 15 000 euros d'amende dont 7 500 avec sursis à l'encontre du maire, mais pas de peine d'inéligibilité.
À la sortie de la salle d'audience, Me Thomas Fourrey, avocat d'Éric Piolle, a évoqué "l'incompréhension" de son client - absent pour le rendu de l'arrêt - face à ce verdict. "La cour d'appel de Grenoble n'a pas la même appréciation que le tribunal et le procureur de Valence mais il est solidaire de la chaîne de décisions administrative", a indiqué l'avocat.
Ce dernier a toutefois ironisé sur le fait qu'il y ait "du favoritisme mais pas de favorisé ! On se réjouit que l'association Fusées soit relaxée, donc pas de profits, pas de détournement", a-t-il relevé. "Personne n'a profité d'une supposée irrégularité, personne n'a été lésé, mais finalement, les personnes membres de l'administration sont condamnées à une amende avec sursis..."
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5 réflexions sur « Fête des Tuiles : Éric Piolle condamné en appel à 8000 euros d’amende avec sursis, l’association Fusées relaxée »
Une meileure immersion !
Pour quelqu” un issu de la haute technologie ,
il ne va quand même pas s” immerger « Ripper » !
Je le verrai plutôt animer un « repair café » … pour initier ses élus (et autres) … au « recyclage » … à la « réparation » ou même au « récup” art » (en faisant preuve d” un peu plus d” immagination…
NB : Et alors, je participerait au dévloppement durable, à l” écologie … en sa bonne compagnie.
Il est cocasse de voir cet adepte de la Comm” à‑tout-va dénoncer ici le « barouf » de ses opposants.
Et il est savoureux de voir cet homme hyper hautain et méprisant devenu tout déconfit.
Et pour les marchés sans appel d’offre donnés à Toutenvélo, l’entreprise de Jérôme Cucarollo, grand supporter politique d’Eric BurqiniTaxes et conjoint d’une de ses adjointes, actuel conseiller départemental EELV, ex porte parole de EELV Rhône-Alpes ?
Tout penaud, notre Melon d’Or a soudain perdu de sa superbe.
Comment-peut-il se dire « honnête homme » alors qu’il ne fait rien pour la sécurité des grenoblois (la loi l’y oblige pourtant), qu’il bétonne partout en faisant croire qu’il est écolo, qu’il piétine les droits des conseillers d’opposition, et qu’il ment depuis 10 ans aux grenoblois ?
« J’assume ce que fait mon organisation »
« Je suis un honnête homme »
« Pas incompatible avec le fait d’avoir signé la charte Anticor »
Ce monsieur fait partie de ses gens incapables d’assumer leur responsabilité personnelle. Cela ne s’appelle donc pas un « monsieur » mais un « enfant ». Et un enfant n’a rien à faire à la place qu’il occupe.