FLASH INFO – Le groupe Isère éco­lo­gie et soli­da­ri­tés (IES) au Département a appelé, jeudi 18 avril 2024, à signer la péti­tion citoyenne métro­po­li­taine pour une voie cyclable dans la combe de Gières. Le col­lec­tif Uriage à vélo a saisi ce nou­veau dis­po­si­tif afin de récla­mer la créa­tion d’une piste cyclable sécu­ri­sée sur la RD 524, entre Gières et Uriage, en mon­tée et en des­cente. La route actuelle est en effet très acci­den­to­gène et le pro­jet d’a­mé­na­ge­ment pro­posé par la Métropole ne satis­fait pas les cyclistes.

« Le groupe Isère éco­lo­gie et soli­da­ri­tés (IES) sou­tient la péti­tion citoyenne métro­po­li­taine pour une voie cyclable sécu­ri­sée dans la combe de Gières », indique-t-il dans un com­mu­ni­qué dif­fusé jeudi 18 avril 2024. Ce nou­veau dis­po­si­tif, déployé depuis le 1^er février, a en effet été saisi dès son ouver­ture par le col­lec­tif Uriage à vélo, qui a mis la pres­sion aux col­lec­ti­vi­tés en mars 2024 et mène ce com­bat depuis sa créa­tion en 2022.

Le dis­po­si­tif de péti­tion citoyenne métro­po­li­taine a été saisi pour deman­der une piste cyclable sécu­ri­sée dans la combe de Gières, route très acci­den­to­gène pour les cyclistes. © Collectif pour l’a­mé­na­ge­ment cyclable de la Combe de Gières

Mais les plaintes des cyclistes aler­tant sur la dan­ge­ro­sité de la RD 524, axe convergent pour plu­sieurs com­munes (Vaulnaveys, Brié-et-Angonnes, Vizille, Saint-Martin-d’Uriage, Chamrousse et l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise), sont encore plus anciennes. Car « la route actuelle pré­sente des risques consi­dé­rables pour les cyclistes, avec un nombre alar­mant d’ac­ci­dents mor­tels ces der­nières années », sou­lignent les conseillers dépar­te­men­taux écologistes.

Le pro­jet de la Métropole pour la combe de Gières jugé « accidentogène »

De nom­breuses per­sonnes n’osent ainsi plus emprun­ter cette sec­tion à vélo. La Métropole tra­vaille donc sur un pro­jet « d’a­mé­na­ge­ment dis­con­tinu dans le sens de la des­cente » mais celui-ci est jugé « très acci­den­to­gène » par le col­lec­tif Uriage à vélo comme par le groupe IES. En outre, ce scé­na­rio ne res­pec­te­rait pas, selon eux, « les normes de sécu­rité éta­blies par le Cerema¹Centre d’é­tudes et d’ex­per­tise sur les risques, l’en­vi­ron­ne­ment, la mobi­lité et l’a­mé­na­ge­ment ».

Les mili­tants du col­lec­tif Uriage à vélo ont mani­festé devant le siège de la Métropole de Grenoble, le 24 novembre 2023. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Pour Marie Questiaux, pré­si­dente du groupe, la créa­tion d’une piste cyclable sécu­ri­sée entre Gières et Uriage, dans les sens mon­tant et des­cen­dant, « vise­rait à garan­tir la sécu­rité des cyclistes et à pro­mou­voir une mobi­lité douce et durable » dans la région gre­no­bloise. D’où l’ap­pel des élus éco­lo­gistes à signer la péti­tion citoyenne métro­po­li­taine, ouverte aux signa­tures depuis le 2 avril et jus­qu’au 1^er août 2024 inclus.

Un débat en conseil métro­po­li­tain si la péti­tion reçoit 800 signatures

D’après le règle­ment d’ap­pli­ca­tion du dis­po­si­tif, si la péti­tion recueille 800 signa­tures, pro­ve­nant d’au moins douze com­munes (sans que l’une d’elles ne repré­sente plus d’un tiers des signa­tures), le pré­sident de la Métropole doit orga­ni­ser un débat en conseil métro­po­li­tain. À son terme, une réunion publique de res­ti­tu­tion est pro­po­sée aux citoyens.

Les cyclistes se sont mobi­li­sés à plu­sieurs reprises au cours des der­niers mois pour récla­mer la créa­tion de cette voie cyclable entre Gières et Uriage, dans les sens de la mon­tée et de la des­cente. © Collectif pour l’a­mé­na­ge­ment cyclable de la Combe de Gières

L’étape sui­vante, avec 1 500 signa­tures pro­ve­nant tou­jours d’au moins douze com­munes, per­met cette fois à un panel de trente citoyens d’être tiré au sort, parmi les habi­tants de la Métropole. Celui-ci est alors « chargé d’étudier la demande afin d’élaborer un avis rendu public et sou­mis au conseil métro­po­li­tain », pré­cise la Métropole sur le site dédié. Dans ce cas éga­le­ment, le débat est suivi d’une réunion publique de restitution.