FOCUS - La Ville de Grenoble attendait, vendredi 29 septembre 2023, l'avis du conseil métropolitain sur la procédure de cession des actions Grenoble Habitat de la municipalité en faveur du groupe CDC Habitat. Finalement, une très large majorité s'est prononcée contre, au terme d'un débat qui a remis en avant des arguments déjà exprimés, et parfois des redites du conseil municipal de Grenoble. Le tout sur fond de division au sein de la majorité de gauche, ce que l'opposition n'a pas manqué de souligner et de railler.
"Cher Éric, arrête de regarder ton portable ! À un moment, il va falloir t'exprimer!" L'interpellation de l'élu d'opposition Laurent Thoviste en direction d'Éric Piolle lors du conseil métropolitain du vendredi 29 septembre 2023 résume l'ambiance, à la fois étrange et habituelle, qui a accompagné le débat autour de la cession des actions Grenoble Habitat de la Ville de Grenoble en faveur d'Adestia, filiale du groupe CDC Habitat. Un débat qui n'avait rien de nouveau, le sujet ayant déjà été abordé lors de précédentes réunions métropolitaines publiques.
La question de la cession des actions revenait devant les élus en vertu d'une clause dans le contrat signé entre Ville de Grenoble et CDC Habitat, indiquant qu'un accord de la Métropole était nécessaire pour mener à bien l'opération. Une clause, avait précisé en amont le président de la Métro Christophe Ferrari, qui pourrait toutefois être retirée avec l'accord des deux parties prenantes. La décision rendue par les élus métropolitains n'a ainsi pas nécessairement le pouvoir de mettre un terme à la procédure.
La Métro rejette la vente des actions Grenoble Habitat
Une bonne chose sans doute pour la Ville de Grenoble, puisque la délibération présentée devant le conseil métropolitain s'est soldée par un sévère échec pour cette dernière. Sur 118 votants, seules 26 voix en faveur de la cession ont ainsi été obtenues, alors que 72 élus se prononçaient contre et que 15 autres choisissaient de s'abstenir.
Alors que le président du groupe Une Métropole d'avance (Uma), qui réunit les élus de la majorité grenobloise, demandait un vote à bulletin secret, c'est finalement un vote nominal qui a été réalisé, sur demande de son ancien allié Pascal Clouaire.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 76 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
2 réflexions sur « La vente des actions Grenoble Habitat de la Ville de Grenoble au cœur de déchirements au sein de la majorité métropolitaine »
Bon article résumant bien le débat par ailleurs très intéressant à visionner sur l’enregistrement vidéo disponible sur le site de la métropole (partie 1).
Plutôt que le terme »vote nominal » on préférerait »vote nominatif » ou mieux encore le terme officiel »vote à scrutin public ». Cela a déjà fait débat dans le débat avant le vote puisque des élus ne voyaient pas l’intérêt par rapport à un habituel »vote à main levée ». Même si les deux types de vote permettent de savoir qui a voté quoi, le scrutin public met bien en évidence la position de chaque élu (on ne peut pas se cacher dans le relatif anonymat du vote à main levée) et de plus entraîne l’enregistrement des résultats dans le compte rendu.
Le génialissime Eric BurqiniTaxes va-t-il virer les élus communistes de son équipe, à commencer par sa première adjointe, comme il l’a fait pour sept de ses anciens amis ?
https://www.placegrenet.fr/2023/05/13/les-sept-elus-du-nouveau-groupe-grenoble-democratie-ecologie-solidarite-attaquent-en-justice-labrogation-de-leurs-delegations/602862