FOCUS - Les échanges ont été longs autour de la hausse annoncée de la taxe foncière à Grenoble, à l'occasion du débat d'orientation budgétaire durant le conseil municipal du lundi 30 janvier 2023. Durant plus de trois heures, les élus d'opposition ont dit tout le mal qu'ils pensaient de la mesure, présentée comme nécessaire par la majorité pour mettre en place un "bouclier social et climatique" et quelques actions en faveur des plus modestes.
Les échanges au conseil municipal de Grenoble sont rarement de tout repos. Mais ceux du 30 janvier dans le cadre du débat d'orientation budgétaire (Dob) 2023 auront été particulièrement éprouvants. Au moins pour ses observateurs. Sans doute aussi pour ses participants. Près de trois heures de débat, auxquelles se sont ajoutés des temps de questions orales sur le même sujet, ont en effet accompagné la décision de la Ville de Grenoble d'augmenter de 25 % le taux de sa taxe foncière.
Dès le début du conseil municipal à l'occasion des questions orales, Alain Carignon a attaqué Éric Piolle sur le terrain de la hausse de la taxe foncière, bien avant le débat d'orientation budgétaire. © Ville de Grenoble
Une durée d'autant plus remarquable que, comme son nom l'indique, le Dob ne représentait qu'un temps de débat autour de la mesure contestée, son approbation (ou non) par les élus grenoblois n'étant pour sa part prévue qu'au mois de mars. Reste qu'une hausse aussi importante de la fiscalité, dans un contexte difficile pour les ménages, ne pouvait qu'alimenter les prises de parole. Où les accusations répétées de "matraquage fiscal" se sont opposées au "bouclier social et climatique" vanté par la majorité.
Alain Carignon attaque d'emblée la hausse de la taxe foncière
Sans surprise, c'est Alain Carignon, le meilleur ennemi du maire de Grenoble Éric Piolle, qui a ouvert les hostilités. Ceci à l'occasion des questions orales qui, pour la dernière fois, se tenaient en début de conseil municipal. L'opposant a choisi de pratiquer l'anaphore et de prendre des accents zoliens, répétant "je cite!" pour mieux rappeler la façon dont les élus EELV avaient accueilli, en 2008, une hausse de la fiscalité décidée par le maire de l'époque, le socialiste Michel Destot.
https://www.youtube.com/watch?v=7Y9MhbHaOws&ab_channel=PlaceGre%27net
"Augmenter les taux des impôts est la pire des solutions", "Grenoble conforte sa place de leader incontesté pour les impôts fonciers des grandes villes", "tout devrait être fait pour éviter cette hausse qui va toucher plus durement ceux qui ont de faibles ressources"... Alain Carignon a déroulé un chapelet de citations. Et ainsi entendu dénoncer une contradiction entre les positions d'avant et d'aujourd'hui, que l'ancien adjoint de Grenoble Stéphane Gemmani avait déjà pointées du doigt, quelques mois auparavant.
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2 commentaires sur « Un débat d’orientation budgétaire 2023 de Grenoble houleux sur fond d’opposition à la hausse de la taxe foncière »
Ils sont menteurs et fous. Fous parce que leur augmentation de 25% est une folie. Menteurs car l’inflation n’y est pour rien ! En effet, l’Etat leur donne 7% de revalorisation alors que l’inflation est de 5,2%.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/13/l‑inflation-a-atteint‑5 – 2‑en-moyenne-en-2022-en-france-annonce-l-insee_6157692_3234.html
Sans scrupules, Mr Piolle augmente l’impôt des autres : celui des copropriétaires, lui qui est locataire.
Sans scrupules, Mr Piolle a déjà augmenté le tarif des parkings pour les autres : lui même circulant à vélo.
Sans scrupules, Mr Piolle augmente les dépenses de fonctionnement (déjà excessives), sans rien faire pour l’investissement et l’efficacité des services municipaux.
Ls moutons de sa majorité vont-ils encore le soutenir et assumer ?