CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 52 du lundi 16 janvier 2023, retour sur le départ de Lionel Picollet des groupes Une métropole d’avance et Grenoble en commun.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 52 sur le départ de Lionel Picollet des groupes Uma et Gec en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons une nouvelle fois parler de la lutte fratricide qui se déroule au sein de la majorité métropolitaine. Le feuilleton se poursuit, avec un nouvel épisode survenu jeudi 12 janvier quand le conseiller métropolitain Lionel Picollet a annoncé quitter le groupe Une métropole d’avance, ou Uma pour les intimes.
Un groupe, rappelons-le, composé en grande majorité d’élus de la majorité grenobloise. Et qui, suite à la réélection de Christophe Ferrari à la tête de la Métro, au grand dam du grenoblois Yann Mongaburu, fait souvent figure d’opposition… au sein de la majorité.
Un départ fracassant de Lionel Picollet
Le départ de Lionel Picollet ne s’est pas fait discrètement. C’est le moins que l’on puisse dire. L’élu a adressé un courriel à l’ensemble des conseillers métropolitains pour leur faire part de sa décision. Mieux encore, il a ajouté à ce courriel deux pièces jointes, en l’occurrence des courriers adressés en décembre aux membres du groupe Uma, dans lesquels sont décrits des tensions internes qui n’avaient pas forcément vocation à être rendue publiques.
Bien sûr, Lionel Picollet insiste sur le fait que ce courriel et ces documents étaient uniquement destinés aux élus. Mais il est difficile de croire qu’il ne savait pas que ceux-ci allaient, par la suite, largement circuler auprès de très nombreux services, puis remonter aux médias. Il n’était d’ailleurs que moyennement surpris, et un peu amusé, que nous ayons pu en prendre connaissance.
Mais quelles sont les raisons du départ de Lionel Picollet ? Tout remonte aux accusations portées contre Christophe Ferrari dans le cadre de l’utilisation de sa voiture avec chauffeur. Suite à cette polémique, le président de la Métro avait plus ou moins fait amende honorable, et annoncé la création d’une mission dédiée à la transparence de la vie publique. Une mission transpartisane, à laquelle Lionel Picollet a accepté de participer. Ce qui a profondément déplu à ses camarades d’Une métropole d’avance.
Une « auto-exclusion » des groupes Uma et Gec
Ceux-ci lui ont alors intimé l’ordre de ne pas participer à cette mission. Ou bien de conditionner sa participation au respect de deux exigences. La première, que les élus du groupe d’opposition d’Alain Carignon n’y soient pas conviés. Seconde exigence : que la mission se tienne à l’issue du traitement judiciaire de l’affaire Ferrari.
Refus net de Lionel Picollet, à qui l’on a dès lors reproché un manque de loyauté, avant de considérer qu’il s’auto-excluait de son groupe. Du moins, selon les courriers qu’il a rendu public.
Mais Lionel Picollet n’a pas été officiellement exclu. Juste, si l’on ose dire, privé d’expression publique, ou même d’accès aux réseaux de communication du groupe. Et pas seulement au niveau de la Métropole : la sanction a été la même au sein du groupe de la majorité municipale Grenoble en commun.
Voilà pourquoi l’élu a choisi de claquer la porte des deux formations, se revendiquant désormais « apatride ». Non sans dénoncer la violence avec laquelle les choses se sont passées. Bref, la guerre larvée entre la Métropole et la ville-centre a fait une nouvelle victime. Et le cessez-le-feu ne semble pas se profiler à l’horizon. »
Chaque lundi midi, retrouvez la chronique L’Écho des médias sur RCF Isère (103.7 FM à Grenoble) en partenariat avec Place Gre’net. (Cliquer sur l’image pour accéder à toutes les chroniques.)