CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 50 du lundi 12 décembre 2022, retour sur une décision de la Ville qui fait polémique : l’arrêt des subventions pour les associations La Cordée et Le Plateau.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 50 sur la polémique qui fait suite à l’arrêt des subventions à La Cordée et au Plateau en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons parler d’une décision de la Ville de Grenoble qui fait polémique. Et plus précisément, une décision prise dans le cadre d’une réorganisation des partenariats entre la municipalité grenobloise et les associations autour de la question de l’éducation populaire. À la fin du mois d’octobre 2022, la Ville a dévoilé sa nouvelle stratégie en matière d’accompagnement des enfants et adolescents qui fréquentent les structures d’accueil de loisirs.
En substance, par souci de rééquilibrer les offres selon les territoires et les besoins, certaines associations voient leur subvention augmenter, d’autres gardent la même somme annuelle, d’autres ont droit à une diminution – pardon : une adaptation – de leurs moyens… Enfin, deux associations, le Plateau, quartier Mistral, et la Cordée, quartier Arlequin, sont tout simplement privées de subvention.
Une décision « nécessairement brutale »
Ce qui équivaut clairement à leur faire cesser toute activité. L’association du Plateau, qui occupe le site du même nom, dépend, financièrement, totalement des subventions municipales. Et il en va de même pour la Cordée. La différence, c’est que dans le premier cas, les salariés semblent promis à Pôle Emploi. Tandis que dans le second, en raison d’une reprise d’activité par une autre structure, une partie du personnel pourrait rester en place tout en changeant d’employeur.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la décision a choqué. À commencer, sans surprise, par les associations concernées. Le Plateau comme la Cordée dénoncent le fait d’avoir été mis devant le fait accompli. La Ville de Grenoble a en effet travaillé pendant un an à sa nouvelle stratégie, en impliquant tous les acteurs de l’éducation populaire. Y compris les deux associations condamnées à la fermeture. Sans les prévenir naturellement du sort qui les attendait.
« Nous avons salué la participation et la contribution du Plateau », nous a ainsi confié Lucille Lheureux, adjointe aux Cultures. Tout en reconnaissant que la décision de la Ville est « quelque chose de nécessairement brutal ». Tout est dans le « nécessairement ».
La colère ne retombe pas
Deux mois après, la colère n’est pas retombée. En témoigne une réunion qui s’est tenue le 6 décembre dernier dans les locaux de la Cordée, où les associations ont de nouveau condamné la décision de la Ville de Grenoble. Et pas seulement la Cordée et le Plateau, puisque ce sont huit structures qui se sont unies pour lancer un appel et réclamer un moratoire. Mis en ligne, le texte n’a toutefois recueilli, pour le moment, qu’une soixantaine de signatures. Alors qu’une pétition en faveur du Plateau a obtenu dans les 2850 paraphes.
De son côté, la Ville a de nouveau publié un communiqué, le troisième en deux mois, pour expliquer encore sa stratégie, en assurant son soutien aux acteurs associatifs. Le tout doit être débattu lors du conseil municipal ce lundi 12 décembre après-midi. Et comme les oppositions ont elles aussi, unanimement, condamné la décision, il n’est pas besoin d’avoir une boule de cristal pour se douter que les échanges risquent de s’avérer houleux. »
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