CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 51 du lundi 9 janvier 2023, retour sur des brûlages sauvages de câbles électriques qui se sont déroulés à La Tronche durant plusieurs années.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 51 sur ces brûlages de câbles électriques en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Pour cette première chronique de 2023, nous allons parler de pollution sauvage à La Tronche. Car voilà maintenant deux ans que des feux étaient observés à proximité du site d’Athanor, sans que l’incinérateur de cette déchetterie en soit responsable. La cause de ces feux ? Des brûlages de câbles électriques, pratiqués par des trafiquants de cuivre, probablement issus de la communauté des Gens du voyage qui disposent d’une aire d’accueil près des lieux.
La qualité de l’air est donc dégradée dans ce secteur. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes nous avait ainsi indiqué, en mars 2022, que les valeurs autour d’Athanor étaient, je cite, « bizarres ». Et ce n’est pas la déchetterie, encore une fois, qui en serait responsable.
Des rejets polluants dans l’atmosphère
Brûler des câbles électriques, cela signifie rejeter dans l’air des dioxines, des furanes et des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Des composés chimiques à l’appellation peu ragoutante, mais surtout particulièrement polluants, dangereux, pour la santé comme pour l’environnement, et qui peuvent y perdurer pendant plusieurs siècles.
Comment une telle situation a‑t-elle pu durer aussi longtemps ? On se le demande. De toute évidence, les différents responsables institutionnels ont joué, si l’on peut dire, à se rejeter la balle. La préfecture renvoyait la commune de La Tronche à ses pouvoirs de police. Cette dernière expliquait qu’elle ne disposait pas d’effectifs de policiers municipaux suffisants pour faire cesser les brûlages. Et le parquet de Grenoble classait sans suite des plaintes déposées par la même commune, ainsi que par l’association France nature environnement, au motif que les auteurs des faits n’avaient pas pu être identifiés.
Bref, les câbles brûlent et certains, visiblement, regardent ailleurs…
Outre la fumée, le spectre de la stigmatisation plane également sur cette affaire. Or, les Gens du voyage eux-mêmes sont aussi victimes de cette pollution sauvage, et certains s’en sont ouvertement plaints. Alain Carignon, en sa qualité de conseiller métropolitain d’opposition, n’en avait pas moins demandé l’évacuation de l’aire d’accueil. Christophe Ferrari, président de la Métropole, avait quant à lui répondu en dénonçant, je cite encore, des « amalgames » et des « raccourcis mensongers ».
La fin des brûlages sauvages ?
Une chose est sûre, cette pollution faisait mauvais genre. C’est le moins que l’on puisse dire. Alors que l’on demande aux citoyens de faire des efforts, de remplacer leurs équipements de chauffage au bois ou de se plier aux règles de la ZFE, voir des panaches de fumée issus de feux illégaux depuis sa fenêtre a de quoi agacer. Pour ne pas dire, faire péter un câble.
Cependant, et c’est la raison pour laquelle nous parlons de cette pollution à l’imparfait, celle-ci semble avoir cessé. Henri, riverain lanceur d’alerte de la première heure sur cette question, a indiqué en ce début d’année ne plus observer de nuisances depuis octobre 2022. Un mois au cours duquel deux descentes de police ont finalement eu lieu sur le site.
Force a‑t-elle enfin été donnée à la loi ? Pas exactement. Selon le maire de La Tronche, les trafiquants se sont simplement procuré… une machine pour dénuder les câbles.
Moralité ? Comme aurait dit Gotlib : aucune. »
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2 réflexions sur « Chronique Place Gre’net – RCF 51 : « Fin des brûlages de câbles électriques à La Tronche » »
l’élévation de la température peut entraîner la libération de produits volatils potentiellement dangereux (de même pour le caoutchouc). Des produits de décomposition thermique (émanations et / ou vapeurs) peuvent ainsi être émis .
L’exposition à ces poussières et composés gazeux irritants et/ou sensibilisants (aldéhydes et acides formique et acétique, acide chlorhydrique pour les plastiques chlorés, produits de vulcanisation pour le caoutchouc …), à des vapeurs de solvants, génère des risques de réactions allergiques, de troubles respiratoires par inflammation de la muqueuse nasale et bronchique, d’irritation des muqueuses oculaires, de troubles neurologiques pour certains d’entre eux.
voir à ce sujet : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/fiches-metier/la-prevention-des-risques-professionnels-dans-les-cableries