FOCUS - L'élu grenoblois et métropolitain Lionel Picollet claque la porte des groupes Une métropole d'avance (Uma) et Grenoble en commun auxquels il appartenait. Dans un courriel adressé aux élus, accompagné de courriers internes au groupe Uma, l'élu explique sans mâcher ses mots avoir été ostracisé par ses anciens camarades. Et ceci pour avoir accepté de présider la mission sur la transparence voulue par Christophe Ferrari.
Une porte vient de claquer au sein des groupes de la majorité métropolitaine Une métropole d'avance (Uma) et de la majorité municipale Grenoble en commun. Dans un courriel adressé à ses collègues élus, le conseiller métropolitain et municipal Lionel Picollet annonce en effet quitter les deux groupes auxquels il appartenait. Tout en restant membre de la majorité de la Métro, "mais apatride, sans groupe politique d'appartenance".
Un départ qui provient, indirectement, des accusations portées contre le président de la Métropole concernant l'usage de sa voiture de fonction. Polémique à la suite de laquelle Christophe Ferrari a décidé de créer une mission dédiée à la "transparence de la vie publique métropolitaine et de ses satellites". Mission notamment confiée à Lionel Picollet... au grand dam des camarades de son groupe politique.
La mission sur la transparence dans le viseur d'Uma
La suite, c'est Lionel Picollet qui la raconte lui-même, dans des courriers internes au groupe Uma datés du mois de décembre 2022 qu'il partage (également) avec les élus. Lors d'une réunion le 25 novembre 2022, les coprésidents du groupe Une Métropole d'avance, Lionel Coiffard et Anne-Sophie Olmos, auraient demandé à Lionel Picollet de renoncer à participer à cette mission. Ou, autrement, de poser deux conditions.
Les conditions en question? D'une part, "l'exclusion du groupe politique d'Alain Carignon du groupe de travail transpartisan" mis en œuvre à l'occasion de cette mission. D'autre part, de ne "commencer cette mission seulement après que la justice ait fait son travail concernant les faits présumés liés à l'usage du véhicule que le président [de la Métropole, ndlr] utilise".
Des conditions que rejette Lionel Picollet. La première n'étant pas "conforme à [ses] principes et à [ses] valeurs" de "démocratie [et] d'esprit républicain". La seconde, parce qu'il ne comprend pas "son objet, son opportunité, et le sous-entendu qu'elle comporte". En particulier quand un membre d'Uma laisse entendre que, si la mission avait été confiée à Yann Mongaburu2Qui avait signalé à la justice les possibles “abus” liés à l'usage de la voiture avec chauffeur de Christophe Ferrari. , "cela aurait été différent".
Lionel Picollet, "auto-expulsé" des groupes Uma et Grenoble en commun?
L'ambiance de la réunion semble avoir été pour le moins orageuse, puisque Lionel Picollet dit avoir été accusé "de manquer de respect au groupe et de déloyauté" pour ne pas avoir informé en amont ses camarades de l'offre de mission. "Étant donné la teneur de cette mission, il était normal à mon sens qu'il revienne au président d'en faire l'annonce", se justifie l'élu.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 60 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
Une réflexion sur « « Pratiques autoritaires » : Lionel Picollet quitte les groupes des majorités grenobloise et métropolitaine »
Sous le couvercle vert, que de haine à la mairie de Grenoble ! Rappel du début de l’histoire.
https://twitter.com/AlanConfesson/status/1284291754385190912