REPORTAGE – Plusieurs dizaines d’enseignants et de personnels de l’Éducation nationale et de la vie scolaire de l’agglomération grenobloise se sont rassemblés devant le rectorat à l’heure du déjeuner, lundi 3 novembre 2025, journée de grève à l’appel d’une intersyndicale. Leur objectif : dénoncer le manque de moyens dans les établissements scolaires, notamment dans certains quartiers populaires, et « les inégalités persistantes » dans l’inclusion des élèves à besoins particuliers.
C’est sous un généreux soleil d’automne que plusieurs dizaines de grévistes se sont rassemblés devant le rectorat de Grenoble, lundi 3 novembre à 12 h 30. Parmi eux, des enseignants, des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), des assistants d’éducation (AED) et des personnels de vie scolaire d’écoles, de collèges et de lycées de l’agglomération grenobloise.
« Nous sommes revenus parce que, après la mobilisation du printemps dernier, les problèmes demeurent et qu’on n’a pas l’intention de s’y habituer », a lancé une intervenante, ouvrant ainsi une série de prises de parole. Ce nouveau rassemblement, organisé le jour de la rentrée scolaire après les vacances de la Toussaint, faisait en effet écho à ceux du printemps 2025 – 10 avril, 14 mai et 26 juin – au cours desquels les personnels des écoles des quartiers populaires s’étaient déjà mobilisés massivement.
À l’origine de la grève : un constat unanime de pénurie de moyens et d’une inclusion scolaire en souffrance. Malgré les engagements annoncés par Philippe Dulbecco, recteur de l’académie de Grenoble, à la rentrée, « les moyens promis ne sont pas au rendez-vous », ont ainsi estimé différents intervenants.

« Pas de moyens, pas de rentrée ! » pouvait-on lire sur les affichettes exposées par les enseignants et AESH devant le rectorat. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Premières à prendre la parole, des enseignantes des écoles dites « orphelines » – Libération, Anatole France, Jaurès, Racine ou encore Simone Lagrange – ont rappelé leur situation pour le moins paradoxale. À savoir, des établissements confrontés à une forte précarité sociale mais ne bénéficiant pas du classement en zone d’éducation prioritaire.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 70 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous


