FLASH INFO – Après un premier mouvement le 5 décembre 2024, les agents de la fonction publique sont de nouveau appelés à faire grève et à manifester le mardi 13 mai 2025. Un mouvement national décliné à Grenoble avec un rendez-vous donné à 10 heures place Victor-Hugo pour un défilé en direction de la place de Verdun.
Les agents de la fonction publique sont appelés à la grève et à la manifestation, dans le cadre d’une mobilisation nationale, mardi 13 mai 2025. À Grenoble, l’intersyndicale comprenant la CGT, la CNT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires et l’Unsa donne rendez-vous place Victor-Hugo à 10 heures pour un défilé en direction de la place de Verdun, qui s’achèvera devant les locaux de la préfecture de l’Isère.
Les organisations syndicales « constatent la grande insuffisance des premières réponses faites par le ministre de la Fonction publique et l’ensemble du gouvernement à [leurs] revendications exprimées très massivement depuis le 5 décembre dernier », indiquent-elles dans un tract. Le jeudi 5 décembre 2024, en effet, une première mobilisation de la fonction publique avait été très suivie, notamment à Grenoble, avec la participation de plus de 3 000 manifestants.
Manifestation de la Fonction publique à Grenoble le 5 décembre 2024. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Les syndicats notent l’abandon des trois jours de carence envisagés en cas d’arrêt-maladie des fonctionnaires, une mesure évoquée par le gouvernement Barnier… quelques jours avant une motion de censure. « Mais le gouvernement a maintenu le non-renouvellement de la GIPA [garantie individuelle du pouvoir d’achat, ndlr] et les 10 % de retrait de salaire en cas d’arrêt maladie », dénoncent-ils.
« Une austérité budgétaire qui ne dit pas son nom »
Les syndicats ont par ailleurs d’autres sources d’inquiétude. « Si l’orientation choisie par le gouvernement concernant la préparation du budget 2026 devait être confirmée, cela signifierait des suppressions massives d’emplois publics, la poursuite du gel de la valeur du point d’indice, les affaiblissements et abandons de missions de service public », observent ainsi les organisations syndicales. Non sans fustiger « une austérité budgétaire qui ne dit pas son nom ».
Les revendications ? Les syndicats exigent une rémunération complète sans carence pendant les jours d’arrêt-maladie et le versement de la Gipa pour 2025. De même que « des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques », des créations d’emploi « partout où c’est nécessaire », ou encore l’accès au statut de fonctionnaire pour les agents contractuels. Sans oublier l’augmentation de la valeur du point d’indice, une refonte des grilles indiciaires et « l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes ».