FLASH INFO – Neuf syndicats isérois appellent les agents de la fonction publique à suivre le mouvement national de grève et de manifestation prévu jeudi 5 décembre 2024. La FSU, la CGT, la CFDT, l’Unsa, Force ouvrière, la CGE-CGC, la CNT, l’Unef et Solidaires donnent ainsi rendez-vous à 10 heures devant la gare de Grenoble, mais aussi à 10 heures devant la gare routière de Vienne.
Au travers de ce mouvement, les organisations syndicales comptent faire entendre (une nouvelle fois) leurs revendications à Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique. Quand bien même celui-ci, comme l’ensemble de ses collègues, risque fort d’être sur la sellette, alors que l’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement Barnier semble de plus en plus inévitable ce mercredi 4 décembre.
Les syndicats rappellent que le ministre, à l’issue d’une audience organisée en novembre, a reculé sur le projet de suppression des catégories A, B et C dans la fonction publique. Une mesure qui figurait dans le programme d’Emmanuel Macron en 2022 portée par le prédécesseur de Guillaume Kasbarian, Stanislas Guerini. Autre victoire revendiquée par les organisations : « Le ministre s’est aussi engagé à rediscuter de son projet “d’agenda social” », indiquent-elles. Agenda que la CGT jugeait, en octobre 2024, « imposé sans aucune concertation ».
Pour autant, d’autres exigences sont sur la table. Les syndicats réclament également l’abandon des trois jours de carence dans la fonction publique et de la diminution de l’indemnisation des arrêts-maladie. La garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) est aussi dans la liste des revendications. Le ministre avait annoncé en octobre 2024 que celle-ci ne serait pas versée aux agents de la fonction publique pour 2024, alors que plus de 180 000 d’entre eux avaient pu en bénéficier en 2023.
Les organisations demandent en outre « des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques », des créations d’emploi et l’accès à l’emploi titulaire pour les agents contractuels. Sans oublier l’augmentation de la valeur du point d’indice, « la refonte des grilles indiciaires » et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Et, de façon plus générale, « l’abandon des orientations du projet de loi dit Guerini ». Les syndicats concluent en annonçant déjà des journées de mobilisation dans d’autres secteurs les 10, 11 et 12 décembre.