REPORTAGE – La manifestation des agents de la fonction publique à Grenoble, dans le cadre d’un mouvement de grève nationale, a été un succès pour les syndicats. Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé pour rappeler l’importance des services publics et protester contre les orientations du gouvernement, quand bien même celui-ci a entre-temps été renversé par une motion de censure.
La chute du gouvernement Barnier survenue la veille au soir n’a pas empêché le succès de la manifestation des agents de la fonction publique, prévue à Grenoble (comme sur l’ensemble de la France) le jeudi 5 décembre 2024. Environ 3 500 personnes ont ainsi défilé, depuis la gare de Grenoble jusqu’à la place de Verdun, en face des locaux de la préfecture. L’appel à manifester avait été lancé par neuf syndicats : la FSU, la CGT, la CFDT, l’Unsa, Force ouvrière, la CGE-CGC, la CNT, l’Unef et Solidaires.
Avec une telle affluence, le cortège n’a pas manqué de se faire remarquer, par sa longueur comme par ses nombreuses animations. Clowns et percussions ont en effet émaillé la manifestation, accompagnés des traditionnels chants et slogans scandés à tue-tête.
Outre les syndicats, des établissements comme le collège Jules-Vallès de Fontaine ou le lycée Vaucanson de Grenoble faisaient valoir leur présence. Tandis que les drapeaux étaient déployés en nombre… dont un de la « Bretagne antifasciste ».
La fonction publique manifeste, de la santé aux pompiers
Les raisons du mouvement ? Les revendications comportaient des éléments récurrents, comme la hausse du point d’indice des fonctionnaires ou la titularisation des contractuels. Mais le projet d’instaurer trois jours de carence en cas d’arrêt-maladie, au lieu d’un seul actuellement, comptait parmi les motifs les plus mis en avant. S’y ajoutait celui de diminuer de 10 % la rémunération durant les mêmes arrêts-maladie. Un projet qui vise à « dénigrer les fonctionnaires », dénonce Françoise, syndiquée CFDT.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 59 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous