FOCUS - Le Comité local d'aide aux victimes (Clav) de l'Isère s'est réuni comme chaque année le lundi 18 mars 2024, sous la présidence conjointe du procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant et du directeur de cabinet du préfet de l'Isère Afif Lazrak. L'instance, dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes, se penche tout particulièrement sur celles se produisant dans un cadre intrafamilial et sur la prostitution des mineures.

Le Comité local d'aide aux victimes (Clav) de l'Isère a organisé sa réunion annuelle lundi 18 mars 2024, sous la présidence conjointe du procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant et du directeur de cabinet du préfet de l'Isère Afif Lazrak.

Instance de lutte contre les violences faites aux femmes, le Clav réunit les services de justice et des forces de l'ordre, police et gendarmerie nationales, ainsi que les collectivités et les associations investies dans ce domaine.

Alors que le Comité local d'aide aux victimes se tenait à la préfecture de l'Isère, les voitures de gendarmerie et de police garées côte à côte témoignaient de l'engagement des forces de l'ordre dans le dispositif. © Florent Mathieu - Place Gre'net

"L'idée, c'est de voir tout ce que nous pouvons mettre en place collectivement pour mieux prendre en charge les victimes", a résumé Éric Vaillant. Le Clav repose ainsi sur quatre axes, rappelés par la déléguée du préfet Sarah Marcato: les violences intrafamiliales, les violences sexistes et sexuelles ainsi que le harcèlement, la prostitution et le développement d'outils départementaux pour mieux coordonner les actions des différents membres du Comité.

Prise en charge des victimes de violence... et des auteurs

En ce qui concerne les violences intrafamiliales, plus de 3 500 femmes ont été prises en charge par les associations en 2023, dont plus de 1 000 étaient mères, note Sarah Marcato. Mais la question des auteurs de violence se pose aussi, en particulier en Isère via le CPCA²Centre de prise en charge des auteurs de violences. de Vienne, ainsi que les associations France victimes et Codase. En 2023, le seul CPCA a pris en charge 175 personnes, dont plus d'une centaine de pères. Victimes comme auteurs ont fait l'objet d'un accompagnement sur la parentalité.