FOCUS – Lors de la réunion publique de l’union de quartier Berriat – Saint-Bruno – Europole du mardi 19 mars 2024, l’association a remis en avant son projet alternatif au passage en sens unique d’une partie du cours Berriat. Et accusé, de nouveau, la Ville de Grenoble de présenter des chiffres erronées, notamment sur les conditions du report de circulation prévu sur la rue Nicolas-Chorier. Quitte à se faire corriger par la municipalité, qui a pointé en retour des erreurs de calcul et de méthode.
Comme souvent, sinon toujours, la réunion publique de l’union de quartier (UQ) Berriat – Saint-Bruno – Europole du mardi 19 mars 2024 a donné lieu à quelques échanges électriques entre les élus de la Ville de Grenoble, l’association et les habitants venus nombreux y assister. Tellement nombreux que tous n’ont pas trouvé de places assises au sein de la Salle rouge, amenant l’UQ à regretter une nouvelle fois de ne pas disposer d’un espace plus grand, elle qui pouvait autrefois organiser ses réunions au Théâtre 145.
Dès l’entrée dans la Salle rouge où se tenait la réunion publique, l’union de quartier Berriat a donné le ton avec des affiches concernant le report de circulation rue Nicolas-Chorier. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour, dont la présence des dealers sur la place Saint-Bruno (voir encadré). Mais l’union de quartier n’avait pas l’intention de laisser passer celui du passage en sens unique d’un tronçon du cours Berriat, avec le report prévu en conséquence sur la rue Nicolas-Chorier. Un projet contre lequel elle bataille depuis plusieurs semaines, en soumettant à la Ville de Grenoble une proposition alternative, soutenue par l’union des habitants du centre-ville et l’UQ Championnet.
L’union de quartier Berriat accuse la Ville d’utiliser des chiffres faux
Bruno de Lescure, président de l’union de quartier Berriat, tenait d’autant plus à aborder le projet qu’il annonçait disposer de nouveaux éléments. En l’occurrence, une supposée tromperie sur les chiffres avancés par l’étude fournie par la Ville.
Alors que celle-ci fait état d’environ 6 000 véhicules par jour en moyenne sur la rue Nicolas-Chorier, l’association a expliqué avoir découvert, via le site de comptage de la Métropole de Grenoble, que le véritable chiffre serait d’environ 8 000 véhicules par jour.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 79 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
4 réflexions sur « Tensions, accusations et démentis lors de la réunion publique de l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole »
Cela faisait depuis décembre 2019 et une réunion à la maison de l’Office du tourisme que le président de cette union des conducteurs/habitants de quartier ne nous avait pas autant faire rire avec ses envolées lyriques bâties sur des chiffres faux. Une petite madeleine de Proust quand il se fait remettre à sa place par le technicien de la métro et par le public qui lui demande d’arrêter de vouloir arracher les espaces végétalisés du projet chronovélo.
On notera aussi l’intervention d’une personne qui arrive à démontrer que la surface occupée par la voiture est largement inférieure à celle occupée par les trottoirs ou les aménagements cyclables. Un copain sûrement des commentateurs habituels de ce média
La voiture n’est pas responsable des variations du climat, s’il faut désigner d’hypothetiques responsable (car le climat est par définition changeant depuis son apparition sur terre) regardez plutôt ailleurs s’il faut trouver des responsables : aérien, maritime, volcans, feux, programmes spaciaux, chauffage au bois, centrales au charbon, extractions minières, combustion des centrales à déchets et de chauffage urbain, etc
Ce n’est pas parce que des Grenoblois sont eco anxieux à l’image de [nom retiré], que nous avons à supporter leur trouille et stress, leur désir de punir tout ceux qui ne pensent pas comme eux et qui n’ont pas le privilège de pouvoir circuler en vélo quotidiennement.
Gilles Namur fait partie de ces culpabilisateurs, montrant au doigts les automobilistes, cela ne l’empêche pas de militer (en participant à la manipulant les chiffres pour minimiser les impacts) pour la suppression de la circulation du cours Berriat, qui induira de nouveaux reports de circulations, nuisances et pollutions supplementaires pour toujours plus de Grenoblois.
C’est clair que quand le technicien de la mairie, Simon Labouret, est un faux technicien qui est en réalité un politologue et l’ancien porte parole du vélo à Paris, il y a de quoi totalement douter des chiffres qu’il donne et de la neutralité technique de ce qu’il prétenc.
https://www.placegrenet.fr/2014/05/27/europeennes-les-resultats-decryptes-politologue/524889
Son passé de politologue ne remet pas en cause sa capacité à gérer des projets en tant que technicien, ce qu’il est bien dans le cas présent. Si votre avis sur sa neutralité technique vous appartient, parler de « faux technicien » apparaît donc exagéré.