EN BREF – Deux jours après les coups de feu ayant causé deux blessés, sur le cours Berriat, à Grenoble, le préfet s’est rendu sur la place Saint-Bruno, mercredi 20 mars 2024 au soir, à la rencontre des policiers et des habitants. Pour lui, la situation s’est tout de même apaisée dans le quartier grâce à la présence constante des forces de l’ordre, depuis les violences de l’été 2023 entre trafiquants de stupéfiants rivaux. Mais Louis Laugier pointe un problème ancien et « enkysté », dont la résolution prendra du temps.
Le discours peut sembler difficilement audible, 48 heures après la fusillade ayant fait deux blessés sur le cours Berriat. Pourtant, Louis Laugier l’assure, la situation, dans le quartier Saint-Bruno, s’est « largement apaisée ». En visite surprise sur la place Saint-Bruno, aux côtés d’une cinquantaine de policiers et CRS, mercredi 20 mars 2024 au soir, « pour témoigner [son] soutien auprès des unités et de la population », le préfet de l’Isère a ainsi souligné les bons et les mauvais points.
Le préfet de l’Isère Louis Laugier s’est rendu sur la place Saint-Bruno, mercredi 20 mars au soir, deux jours après la fusillade ayant fait deux blessés sur le cours Berriat. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Pas question pour lui de céder à une vision totalement pessimiste. « Les gens que je rencontre ou qui m’écrivent me disent que ça va beaucoup mieux qu’avant », affirme-t-il. « Avant », autrement dit il y a un peu plus de six mois, lorsque le quartier fut le théâtre de violences qui ont culminé à la fin août 2023, avec une succession de rixes, coups de feu et même des barricades en pleine rue. Une lutte pour le contrôle de ce point de deal majeur de l’agglomération.
« Un abcès, ça prend du temps pour être traité »
Depuis, la surveillance policière renforcée avait contribué, d’après les autorités, à ramener un calme relatif sur la place Saint-Bruno et dans les rues avoisinantes… Jusqu’aux faits de lundi soir donc. Le préfet le reconnaît d’ailleurs, « cette présence constante ne permet pas forcément d’empêcher des drames individuels, comme celui qu’on a connu avant-hier ».
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