CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou révéler les coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 77 du lundi 11 mars 2024, retour sur la politique jugée par certains anti-voiture de Grenoble.
« Aujourd’hui nous allons parler de la voiture à Grenoble. Et nous ne sommes pas les seuls, puisque la question de la voiture est un sujet récurrent dans le paysage des politiques grenobloises et métropolitaines, tout comme d’ailleurs au niveau national.
Mais si, en septembre 2023, Emmanuel Macron chantait les louanges de la « bagnole », le ton est bien différent sur la Métropole grenobloise. Selon le président, en France, la bagnole, on l’adore. À Grenoble, visiblement, on l’abhorre.
Une politique anti-voiture à Grenoble ?
Y a‑t-il une politique anti-voiture à Grenoble ? C’est en tout cas ce que disent certains, élus ou citoyens, et les faits semblent quand même leur donner un peu raison. Dresser la liste de tous les réaménagements routiers mis en œuvre depuis l’arrivée des écologistes à la mairie de Grenoble en 2014 serait fastidieux.
Mais nous pouvons citer par exemple les Places aux enfants, un programme de piétonnisation devant les écoles qui bannit les voitures d’un grand nombre de rues. On peut également citer la mise en place de la ZFE, quand bien même celle-ci s’est avérée particulièrement chaotique. Ou encore la disparition progressive des places de stationnement gratuites à Grenoble et la transformation à venir de plusieurs parkings en espaces verts.
Autant de mesures qui ne manquent pas de susciter des polémiques. Un artisan de la rue Cuvier, par exemple, mène une véritable bataille juridique depuis plusieurs années contre la piétonnisation de sa rue.
L’Union de quartier Berriat a, pour sa part, dénoncé la fin du stationnement gratuit dans son secteur, et deux autres unions de quartier du cours de la Libération s’opposent actuellement à la suppression de plusieurs places de parking. Sans parler des débats sur la ZFE, qui ont divisé jusque dans les rangs de la gauche.
La Ville préfère parler de « rééquilibrage »
Que répond-on côté décideurs politiques ? Gilles Namur, adjoint de Grenoble en charge, entre autres, de la Circulation et du Stationnement, conteste mener une politique anti-voiture. L’élu préfère parler de rééquilibrage entre les différents modes de mobilité. Et fait valoir, non sans raison, que Grenoble s’est construite à partir des années 50 autour de la voiture, et qu’il est temps de réaménager la ville en fonction de l’évolution des usages.
Pourtant, selon une étude de l’Agence d’urbanisme de Grenoble publiée en 2022, plus de la moitié des habitants de la grande région grenobloise ont toujours recours à la voiture pour leurs déplacements. En comparaison, les transports en commun ne comptent que pour 11 %, et le vélo 5 %.
On a donc l’impression que les aménagements ont plus vocation à encourager la modification des comportements qu’à s’adapter à l’existant. Le président de la Métropole ne le cache d’ailleurs pas. Christophe Ferrari revendiquait récemment une stratégie visant à favoriser « tous les moyens de mobilité, à l’exception de l’autosolisme ».
Bien sûr, la question de la voiture n’est pas que théorique. Elle parle d’environnement, de santé, de sécurité, d’urbanisme, d’architecture, et on en passe. Mais elle est aussi politique et politisée, et peut-être même de plus en plus.
Ainsi, vous souvenez-vous qu’en 2018, Éric Piolle avait publié une vidéo dans laquelle il rappait au volant de sa voiture ? Vous avez de la chance. Celle-ci semble aujourd’hui avoir disparu de ses réseaux sociaux. Et l’on imagine que ce n’est pas la seule qualité de son flow qui l’a mené à tant de pudeur ! »
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3 réflexions sur « Chronique Place Gre’net – RCF : Une politique anti-voiture à Grenoble ? »
Encore la voix de l’union des conductueurs^Whabitants du quartier Chorrier/Berriat/Saint-Bruno qui sont contre tous les projets de mobilité douce. Il faudrait penser à rentrer pleinement dans le XXIème siècle et abandonner les années 1950 – 1960. Si tout le monde avait une voiture et se déplaçait avec, vous imaginez la situation ? On dirait une lutte pour qu’une petite caste puisse continuer tranquillement à enquiquiner la majorité silencieuse avec un moyen de transport d’1t et 1/2 et occupant 10 m² au sol la majorité du temps et tout ça pour transporter un personne.
Ces personnes sont tellement habituées au monopole de la voiture qu’elles en oublient le bon sens. Tristes. Il faudrait qu’elles viennent discuter avec les parents d’élèves qui sont autant qu’elles des habitants du quartier. Il faudrait aussi que ces personnes viennent compter le nombre de places de stationnement disponibles dans la zone entre la rue Pierre Sémard et le cours Berriat chaque jour à toute heure de la journée et de la nuit : on aurait un joli constat du mésusage que le stationnement gratuit induit !
La voilà la vidéo de Piolle qui aime chanter « les traitres on les fuck » en conduisant (une Toyota, c’est local …).
Depuis il fait gaffe : il ne tient plus le volant, il a une voiture avec chauffeur pour aller prendre le TGV.
Et puis dans deux ans, sa politique de haine de la voiture et d’interdiction de circuler ne le concernera vraiment plus du tout puisqu’il ne sera plus là.
lesobservateurs. https://lesobservateurs.ch/wp-content/uploads/2018/08/%C3%89ric-Piolle-Chanter-sur-Nekfeu-cest-parfait.-Vous
Où l’on voit l’importance de voter – et même de bien voter – aux élections municipales, car après, la co-concertation, la co-construction, la co- élaboration, etc ne permettent de jouer que sur des détails. Rappelons qu’aux dernières élections municipales, seul un électeur sur trois à voter, que parmi les votants 1 sur 2 a voté pour l’équipe Éric PIOLLE, ce qui fait qu’au final une politique peut être menée pendant 6 ans dans une ville avec au départ l’assentiment d’un sixième des électeurs.…