CHRONIQUE – Place Gre’net s’as­so­cie à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chro­nique L’Écho des médias. Notre objec­tif ? Revenir sur une actua­lité, décryp­ter une infor­ma­tion… ou révé­ler les cou­lisses du trai­te­ment d’une nou­velle. Pour cette chro­nique sur RCF épi­sode 71 du lundi 15 jan­vier 2024, retour sur la « volonté » de ras­sem­ble­ment des oppo­si­tions de Grenoble en pré­vi­sion des municipales.

Retrouvez ci-des­sous la chro­nique RCF 71 sur le ras­sem­ble­ment des oppo­si­tions gre­no­bloises, et sa ver­sion radio­pho­nique en cli­quant sur le lec­teur ci-dessous.

« Aujourd’hui, nous allons par­ler des élec­tions muni­ci­pales. Si les pro­chaines élec­tions muni­ci­pales sont pré­vues pour 2026, cela n’empêche pas les oppo­si­tions gre­no­bloises de se posi­tion­ner sur la ligne de départ. Bien entendu, on peut trou­ver cela pré­ma­turé. Mais dans le monde poli­tique, où le timing règne en maître, se pré­pa­rer si long­temps à l’a­vance n’a rien d’in­ha­bi­tuel. Après tout, cer­tains pensent déjà aux pré­si­den­tielles de 2027 !

À Grenoble, donc, ce sont Les Républicains qui ont tiré les pre­miers. Tout est parti d’un entre­tien des Affiches avec le séna­teur LR Michel Savin. Celui-ci a briè­ve­ment évo­qué son sou­hait de voir les oppo­si­tions de Grenoble s’u­nir contre la majo­rité sor­tante autour d’un can­di­dat unique qui serait… Alain Carignon.

Les Républicains veulent unir la gauche et la droite

Quelques jours après cette décla­ra­tion, Les Républicains orga­ni­saient une confé­rence de presse au cours de laquelle a été repris cet appel au rassemblement.

Un ras­sem­ble­ment que LR veut par­ti­cu­liè­re­ment large. Le parti en appelle évi­dem­ment à la société civile, comme tout le monde, mais aussi aux autres groupes d’op­po­si­tion, y com­pris ceux de gauche.

Autrement dit, une sorte d’u­nion sacrée contre Éric Piolle. Et plus pré­ci­sé­ment contre son suc­ces­seur, puisque le maire de Grenoble a tou­jours dit qu’il ne bri­gue­rait pas de troi­sième mandat.

Mais l’i­dée d’un ras­sem­ble­ment est porté par tout le monde. Émilie Chalas, repré­sen­tante de Renaissance en Isère, sou­haite elle aussi un grand ras­sem­ble­ment, qui inclu­rait les élus de gauche et de droite, en excluant la France Insoumise et le RN.

L’élue affiche donc une posi­tion assez proche de celle des Républicains, quand bien même elle a la répu­ta­tion d’ap­par­te­nir à l’aile gauche de la for­ma­tion macroniste.

Quant au groupe socia­liste et appa­renté de Grenoble, lui aussi compte sur un ras­sem­ble­ment… Sans d’ailleurs fer­mer la porte y com­pris aux membres de la majo­rité actuelle. Et comme les autres for­ma­tions, il lorgne aussi du côté du groupe d’op­po­si­tion GDES, com­posé de sept élus exclus de la majorité.

Un groupe GDES qui, il faut le noter, reste pour sa part mesuré vis-à-vis des loin­taines élec­tions muni­ci­pales. Un de ses membres, Pascal Clouaire, nous a ainsi expli­qué qu’il ne fai­sait pas par­tie des « agi­tés du bocal gre­no­blois ». Sans remettre pour autant en cause la néces­sité de se rassembler.

Chacun a sa vision du rassemblement

Sauf que cha­cun a sa vision du ras­sem­ble­ment. Les LR fixent comme condi­tion qu’Alain Carignon soit can­di­dat, mais Émilie Chalas rejette caté­go­ri­que­ment cette idée, d’au­tant que des rumeurs cir­culent sur une pos­sible can­di­da­ture d’Olivier Véran.

Du côté des socia­listes, pas ques­tion de s’al­lier à un groupe de droite, et pas ques­tion non plus de s’al­lier à Renaissance.

Quant à GDES, le groupe serait a priori sur la même ligne. Mais se montre cri­tique vis-à-vis de la gauche radi­cale, vers laquelle le PS n’ex­clut pas de se tourner.

De plus, se pose la ques­tion du pro­jet. LR comme les socia­listes expliquent y tra­vailler depuis plu­sieurs mois, mais cha­cun dans leur coin.

Et là, nous sommes face à la grande ques­tion de l’œuf ou de la poule : il est com­pli­qué de se ras­sem­bler sans pro­jet com­mun, mais il est tout aussi com­pli­qué de créer un pro­jet com­mun sans se ras­sem­bler. Surtout quand tout le monde semble mani­fes­ter l’en­vie de se ras­sem­bler tout seul. »

Chronique RCF 71 : « La volonté de ras­sem­ble­ment des oppo­si­tions grenobloises ».

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