FLASH INFO – Les syndicats professionnels de Sciences Po Grenoble appellent à la grève le 12 mars 2024, en soutien à l’équipe d’entretien qui dénonce l’externalisation du nettoyage des locaux. Après un piquet de grève à partir de 9 heures, suivra un rassemblement notamment soutenu par l’Organisation universitaire pour la représentation syndicale étudiante (Ourse) et l’Union des étudiants de Grenoble (UEG).
« À quel point une institution publique comme Sciences Po Grenoble ne peut pas gérer une équipe de ménage en interne ? », s’interroge Maël Mesplou, militant de l’Ourse, en réaction à l’externalisation du nettoyage des locaux envisagée par la direction de l’Institut d’études politiques (IEP).
« La mobilisation des étudiant-es n’a jusqu’à maintenant pas débouché sur des négociations sérieuses avec la direction de l’IEP », a‑t-il regretté,le 8 mars 2024, lors d’un rassemblement devant les locaux. « Celle-ci maintient le cap de l’externalisation sans assurer plus de conditions pour les agent-es », a‑t-il ajouté. Seule satisfaction : la levée de deux sanctions jugées arbitraires à l’encontre d’étudiants ayant participé au blocage de l’IEP, le 21 février.
Cette nouvelle mobilisation, à laquelle ont participé moins d’une centaine d’étudiants en solidarité avec l’équipe d’entretien, intervenait en amont de la manifestation grenobloise pour la Journée internationale pour les droits des femmes. Rachel Keke, ancienne femme de ménage devenue députée La France insoumise de la 7e circonscription du Val-de-Marne, et Élisa Martin, députée de la 3e circonscription de l’Isère, avaient fait le déplacement pour soutenir la mobilisation et avoir un temps d’échange avec l’équipe d’entretien de Sciences Po Grenoble.
Apporter des réponse concrètes et envisager une sortie de crise
Selon le militant, « la privatisation est la cause de cette volonté : les entreprises privées de nettoyage délocalisent leurs employé-es sans plus de considérations, pratiquent des horaires fractionnés et font stagner, voire baisser les salaires, comme l’a montré très récemment la société Elior-Derichebourg ». Élisa Martin avait d’ailleurs apporté son soutien, le 1er mars 2024, au personnel d’entretien du groupe, en grève depuis le 24 février.
« Nous espérons sincèrement que la direction revienne à une gestion de crise de tolérance, de respect de l’expression des communautés de Sciences Po Grenoble et de construction d’un dialogue libre », a fait savoir l’Ourse. Ce avant d’assurer que ses militants « sont disposé-es à revenir en toute sincérité à la table de négociations pour envisager une sortie de crise et des réponses concrètes aux inquiétudes fondées des agent-es d’entretien », a conclu le syndicat.
Une réflexion sur « Sciences Po Grenoble : les syndicats professionnels appellent à la grève en soutien à l’équipe d’entretien »
À 7493.30 € net par mois, sans compter ce qu’elle reçoit en tant qu’élue municipale à Grenoble, moi aussi je peux défiler le poing levé (et les poches pleines) comme Elisa Martin, soit disant contre la misère.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/salaire-d-un-depute-francais-indemnites-retraite-et-remuneration-6756364