FLASH INFO – Les salariées du groupe Elior, en charge du ménage de plusieurs bâtiments administratifs grenoblois de l’État, observent un mouvement de grève depuis le vendredi 24 février après-midi. Mercredi 28, elles se sont (de nouveau) rassemblées devant le bâtiment des Finances publiques pour faire entendre leurs voix. Et ne comptent pas déposer les armes.
À l’origine de ce mouvement de grève ? Des avis de “mutation” adressés par la direction du groupe Elior à une quinzaine de ces salariées, leur annonçant qu’elles travailleraient désormais dans un Ehpad ou au CHU Grenoble-Alpes à compter du lundi 4 mars. Insupportable, aux yeux de la déléguée CGT Chantal Gomez. « Elles n’ont aucune formation pour ce genre de travail », proteste-t-elle dans un courrier adressé au groupe. Non sans dénoncer l’absence de concertation autour de cette décision.
« Pensez-vous que vous pouvez déplacer des salariées d’un claquement de doigts ? Ou vous croyez-vous pour faire ainsi pression en invoquant une clause de mobilité aux contrats qu’elles ont toutes refusé de signer et même l’auraient-elles fait par obligation ? », poursuit la syndicaliste. Qui précise que ces mutations entraînent de facto une baisse des effectifs sur les sites actuels alors que les conditions de travail sont déjà « dégradées ».
Selon Chantal Gomez, des salariées ont été dépêchées en remplacement des personnels grévistes dans les bâtiments de l’État, notamment la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), où elles ont pu entrer sans disposer d’accréditation. La syndicaliste affirme que, par la suite, le préfet de l’Isère, dont le nettoyage du bureau n’était lui-même plus assuré, a mis fin à cette situation. Sollicitée par Place Gre’net, la préfecture n’a quant à elle pas donné suite à notre demande de confirmation.
Les courriers du groupe font remonter d’autres griefs. Chantal Gomez rappellent que les salariées d’Elior « ont assuré la désinfection des locaux pendant toute la période de la pandémie sans même avoir perçu une prime Covid ». Et de conclure : « Ne vous étonnez pas que, dans ces conditions, ces salariées dont la plupart sont âgées avec des problèmes de santé, n’ont aucun cadeau à vous faire ». En 2021, une mobilisation similaire avait entraîné un recul (express) de la direction.
Également contacté par Place Gre’net, le groupe Elior n’a pas donné suite à notre demande de réaction.
Image de une : banderole déployée au sein du bâtiment de la DDTES. © CGT