FLASH INFO – Un nouvel épisode de pollution de l’air dû aux particules fines PM10 et à une trop forte concentration d’ozone a conduit Atmo Auvergne Rhône-Alpes à qualifier la qualité de l’air de « dégradée à mauvaise ». La préfecture de l’Isère a, dans la foulée, activé la procédure d’information-recommandation à compter de ce lundi 19 juin 2023 pour le bassin grenoblois et la zone alpine Isère.
Avec un curseur de pollution de l’air virant presque au rouge, Grenoble fait partie des mauvais élèves de la région qui émettent une trop forte concentration de particules fines PM10 et d’ozone dans l’air, d’après l’expert régional de référence Atmo. La préfecture a donc déclenché le premier seuil en vigueur d’information-recommandation face « au risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population ».
La préfecture recommande ainsi aux personnes sensibles et vulnérables de « s’éloigner des grands axes routiers en période de pointe » mais aussi d’éloigner les enfants de la pollution automobile. Elle préconise de limiter leurs sorties entre 13 heures et 20 heures, de même que leurs activités sportives en plein air, et de contacter un pharmacien ou un médecin « en cas de symptômes ou d’inquiétude ».
Limiter sa vitesse à 70 km/h pour les automobilistes
Le préfet de l’Isère invite également les usagers de la route à ne pas dépasser 70km/h sur les voies normalement limitées à 80 et 90 km/h, et à utiliser des moyens de transport moins polluants comme le vélo, les transports en commun, ou encore le covoiturage quand cela est possible.
Les entreprises doivent quant à elles privilégier le télétravail. Et les conducteurs de véhicules de norme inférieure ou égale à Euro 3 ou avec une date d’immatriculation antérieure au 1er janvier 2006 doivent s’abstenir de rouler.
La préfecture rappelle également à toute la population l’interdiction de brûler les déchets. Elle préconise de n’utiliser que des « outils électriques pour les travaux d’entretien » (tondeuses, taille haie etc), sans toucher aux solvants organiques comme « le white-spirit, la peinture, le vernis décoratif ou encore les produits de retouche automobile ».
Les recommandations pour les collectivités et les industriels
Ce dernier point incombe aussi aux collectivités territoriales, qui doivent prendre acte de toute une série de recommandations supplémentaires : promouvoir toutes les techniques rendant les poussières moins volatiles, développer des pratiques de mobilité moins polluantes, sensibiliser la population aux méfaits des « conduites agressives » et faire en sorte d’éviter la circulation des véhicules trop polluants ou antérieurs au 1er janvier 2006.
Les collectivités devraient aussi « rendre temporairement gratuit le stationnement résidentiel » et rendre attractifs les tarifs pour l’usage des transports moins polluants.
Il est par ailleurs recommandé aux agriculteurs de « reporter l’écobuage ou pratiquer le broyage » et de « suspendre les opérations de brûlage à l’air libre de sous-produits agricoles ».
La préfecture invite enfin les industriels à rester vigilants. Ils doivent par exemple limiter leur activité et leur production de poussière, ou bien mettre en œuvre « des systèmes de dépollution renforcée ».
Une réflexion sur « Pollution dans le bassin grenoblois et zone alpine Isère : la procédure d’information-recommandation réactivée »
Comme indiqué dans le nom de fichier de l’une des photos d’illustration, cette pollution est en partie due aux poussières de sable en provenance du Sahara : donc il ne faut pas forcément dire que cet épisode est lié aux émissions locales.… (sauf pour l’ozone qui est lié à transformation des oxydes d’azote sous l’influence de l’ensoleillement)