FOCUS - Le 24 mai 2023, l'Union de quartier Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche et l’Union des habitants du centre-ville s'alarmaient à nouveau de la pollution affectant les écoles et habitants du centre-ville. Mais la Ville de Grenoble a répliqué, le 31 mai, contestant fermement leurs propos. Selon elle, la pollution est en effet en baisse de manière globale, tout comme le trafic automobile. La mairie s'oppose donc à la réouverture du boulevard Agutte-Sembat aux voitures, prônée par les unions de quartier.
Gilles Namur est formel. "Je conteste l'affirmation des unions de quartier selon lesquelles la pollution aurait augmenté dans le centre-ville. C'est faux", assène l'adjoint aux espaces publics, à la nature en ville et aux mobilités à la Ville de Grenoble. Au contraire, poursuit-il, dans ce secteur, "la pollution est en baisse ces dernières années, pour le dioxyde d'azote (NO2) comme les particules fines. Ce n'est pas une opinion ou une interprétation, c'est un fait !"
À la suite de la dernière conférence de presse de l'Union de quartier Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche (CBCH) et de l'Union des habitants du centre-ville (UHCV), le 24 mai 2023, la Ville de Grenoble a donc tenu à répliquer, une semaine plus tard, pour démentir fermement la plupart des propos et chiffres avancés. Les deux unions de quartier avaient en effet tiré de nouveau la sonnette d'alarme, déplorant la surexposition à la pollution des écoles et habitants du centre-ville.
"On a demandé à la Métropole de nouvelles études pour diminuer le trafic motorisé, certainement pas pour l'augmenter. Le centre-ville n'a pas vocation à être un raccourci."
Elles avaient également réitéré leur proposition, déjà formulée à plusieurs reprises, de rouvrir à la circulation automobile le couloir de bus du boulevard Agutte-Sembat, dans le sens Sud-Nord. Car, d'après les unions de quartier, c'est la fermeture aux voitures de cet axe, conséquence du nouveau plan de circulation de 2017, qui aurait fait augmenter la pollution dans le centre-ville, reportant une grande partie du trafic sur les rues attenantes.
Mais pour Gilles Namur, la solution avancée par ses contradicteurs, à savoir "rouvrir les vannes sur Agutte-Sembat", ressemble à une hérésie. "Aujourd'hui, on a 800 bus et cars qui passent sur le boulevard", rappelle-t-il. "Remettre des voitures à cet endroit reviendrait à ficher en l'air tout le système. Ça n'aurait aucun sens !"
Et l'élu grenoblois de préciser sa pensée : "On a ciblé Hoche, Condorcet et Lafontaine comme axes prioritaires et on a demandé à la Métropole de nouvelles études pour diminuer le trafic motorisé, certainement pas pour l'augmenter. Le centre-ville n'a pas vocation à être un raccourci pour les automobilistes."
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5 réflexions sur « Pollution dans le centre-ville de Grenoble : la Ville évoque une baisse globale et contredit les unions de quartier »
uhcv et uq championnet ASSUMEZ que vous êtes pro voiture au lieu de vous cacher derrière la pollution dont avant 2016 vous ne parliez jamais !
vive la marche à pied, le vélo et les TC !
Rouvrir les tuyaux aux voitures et donc faciliter ces déplacements en voiture c’est observé uniformément dans le monde ne fait qu’augmmeter le trafic voiture d’où insécurité routière (+ de 450 piétons tués chaque année en France par des automobilistes !!) et pollution supplémentaire. on le voit déjà avec l’élargisseement de l’A480 où d’après les chiffres mêmes d’AREA le trafic est déjà supérieur aux prévisions moyens termes de trafic de l’EP !
Voui, le bilan est positif et dépasse même leurs espérances (qu’ils disent). Trop fort. Des génies, et modestes en plus ! Qui mieux qu’eux peut travestir une cata en réussite ? Des champions.
D’ailleurs, je les remercie que ça prenne souvent 20 minutes pour faire 200 mètres sur le boulevard Gambetta, moteur et climatisation en marche avec la chaleur qu’il fait. Ils ont raison, c’est un sacré progrès. On profite du paysage. J’aime surtout les tags mais le must c’est les cinq à dix minutes à l’arrêt devant la pissotière, en face de la piscine juste avant le feu. Je ne m’en lasse pas, et même j’adore. Merci à eux.
Les Unions de Quartier disent seulement, et rien d’autre, que depuis 2017 la fermeture du boulevard Agutte-Sembat concentre le trafic dans les rues voisines (Hoche, Lesdiguières, Gambetta, Jean-Jaurès, zone Championnet) qui sont de ce fait victimes de surpollution depuis 6 ans, c’est-à-dire d’un excédent surajouté de pollution supplémentaire. Cette inégalité sanitaire impacte les écoles (4000 élèves) et des milliers d’habitants du secteur.
https://www.grenoble.fr/interpellation/70/2423-stop-a-la-surpollution-d-ecoles-et-d-habitants-de-nos-quartiers-mediation-en-cours.htm
Les faits et les chiffres sont clairs et documentés. Le communiqué de presse peut être lu en activant ce lien.
https://www.uhcv-grenoble.fr//uploadfile/files/communiqucbchuhcv24-05 – 2023.pdf
1) La ville n’a qu’une seule station de mesure de l’air : comment peut-elle démontrer que le centre-ville est moins pollué ?
2) La forte hausse du prix de l’énergie a poussé les habitants a baisser la chauffage : c’est le seul élément qui indique une possible baisse la pollution, alors que le bétonnage de Grenoble par Piolle la fait augmenter.
Les bus et les cars passaient déjà par Agutte Sembat. Alors oui ils circulent plus facilement qu’avant. Mais oui aussi il faut être aveugle pour ne pas voir le report des voitures sur les autres rues saturées, bruyantes et polluées.