FOCUS - Le journaliste Philippe Descamps, membre de la rédaction du Monde diplomatique et auteur de « Comment le vélo redessine la ville » (février 2020) donnait une conférence à Grenoble, mardi 25 avril 2023, sur le modèle de Copenhague en matière de politique cyclable. Son titre? "Comment le vélo pourrait réenchanter la ville". L'occasion de se pencher sur le 'modèle' grenoblois… sans lui épargner de vives critiques.
"De Copenhague à Grenoble, comment le vélo pourrait réenchanter la ville". Tel était le thème d'une conférence du journaliste Philippe Descamps3Philippe Descamps est notamment co-auteur du Système Carignon, écrit en collaboration avec Raymond Avrillier et paru en 1995, ce qui lui avait valu d'être suspendu de France 3, organisée par l'antenne grenobloise des Amis du Monde diplomatique, mardi 25 avril 2023 salle Blanche-Monier à Grenoble.
Un événement auquel ont également participé Emmanuel Colin de Verdière et Mehdi Tadjine, de l'association pour le développement des transports en commun, voies cyclables et piétonnes dans la région grenobloise (ADTC) - Se déplacer autrement, invités à faire le point sur la politique cycliste déployée par la Ville et la Métropole de Grenoble.
Grand cycliste devant l'éternel qui a beaucoup fréquenté les routes de Grenoble comme de Paris, Philippe Descamps s'est rendu à Copenhague en 2019 pour se confronter à ce qu'il considère comme un modèle de réussite.
Les habitants de la capitale du Danemark sont en effet 49 % à prendre leur vélo pour leurs trajets du quotidien, contre 27 % qui utilisent leur voiture4Plus 18 % en transport en commun, et 6 % à pied.. Un succès fulgurant: alors que la municipalité comptait atteindre la moitié des déplacements en vélo pour 2022, l'objectif a finalement été atteint avec quatre ans d'avance.
Une politique qui "met le vélo au centre" à Copenhague
Durant environ une heure, Philippe Descamps a présenté ce qui, à ses yeux, explique la réussite du modèle danois. Et le journaliste de prévenir: non, les différences culturelles entre Europe “latine” et pays scandinaves ne rentrent pas en ligne de compte. "C'est une affaire purement politique", affirme-t-il. Et de rappeler que, dans les années 60 et 70, la voiture était toute puissante à Copenhague comme ailleurs, avant un changement de braquet sur fond de choc pétrolier et d'enjeux environnementaux.
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4 réflexions sur « Comment le vélo redessine la ville à Copenhague… et à Grenoble : le regard du journaliste Philippe Descamps »
Critique l’ADTC alors qu’ils sont hyper subventionnés par la mairie de Grenoble et que leur président a soutenu politiquement Yann Mongaburu tout comme Eric Piolle ?
https://archives.eelv.fr/legislatives2012/yannmongaburu.eelv-legislatives.fr/ilselles-soutiennent-yann-mongaburu/index.html
Pour l’Observatoire des Villes Vertes, le modèle à suivre pour le vélo n’est pas l’ignorance et la bêtise de la mairie de Grenoble, c’est ce que fait Caen.
https://www.echosciences-grenoble.fr/articles/quelles-sont-les-villes-les-plus-vertes-de-france
oui le modèle grenobloise est tellement ignorant et bête que c’est la première ville de France pour le nombre de déplacements domicile/travail à vélo avec + de 18%. Et à Caen ils sont à combien, 3 – 5 %, comme d’hab commentaire hors sujet sauf si les résultats ne vous intéressent pas
Avez vous lu ce que dit Ph. Descamps dans l’article ?
« J’ai fait un entretien avec Yann Mongaburu, j’étais sidéré ! J’avais affaire à quelqu’un qui ne connaissait rien à rien. Il était déjà dans son projet d’Agutte-Sembat. Je lui ai expliqué pourquoi c’était dangereux, il n’a pas entendu. »