FOCUS – Située sur la col­line du Mûrier, à che­val entre Saint-Martin-d’Hères et Gières, la ferme inter­com­mu­nale des Maquis a ouvert ses portes en 2013. La pre­mière ferme métro­po­li­taine de Grenoble fête ainsi ses dix ans cette année et vient d’être équi­pée de pan­neaux pho­to­vol­taïques sur sa toi­ture. Un double évè­ne­ment qui a conduit la Métropole à orga­ni­ser une visite de l’ex­ploi­ta­tion, le 14 mars 2023. L’occasion de décou­vrir le tra­vail de ses trois agri­cul­teurs, qui élèvent des chèvres pour pro­duire des fro­mages et autres pro­duits lai­tiers bio, tout en accueillant des visites péda­go­giques pour les écoliers.

Pour y accé­der, il faut emprun­ter les lacets de la route tor­tueuse menant à la col­line du Mûrier. C’est là, au bout d’un che­min non bitumé, sur des ter­rains agri­coles de 15 hec­tares situés à che­val entre les com­munes de Saint-Martin-d’Hères et Gières, que la ferme inter­com­mu­nale des Maquis a ouvert en février 2013.

Dix ans après, son suc­cès, indé­niable, a balayé les quelques doutes ini­tiaux. La pre­mière ferme métro­po­li­taine du ter­ri­toire se porte en effet à mer­veille, comme en témoigne la récente ins­tal­la­tion, début 2023, de pan­neaux pho­to­vol­taïques sur sa toiture.

Ouverte il y a dix ans sur la col­line du Mûrier, la ferme inter­com­mu­nale des Maquis s’est équi­pée de pan­neaux pho­to­vol­taïques, inau­gu­rés le 14 mars 2023. © Clara Goubault – Grenoble Alpes Métropole

Inauguré en paral­lèle de ce dixième anni­ver­saire, l’é­qui­pe­ment solaire flam­bant neuf vient « par­ache­ver ce parti pris de faire une exploi­ta­tion exem­plaire en matière d’éner­gie et d’en­vi­ron­ne­ment », vante la Métropole de Grenoble, qui pilote le pro­jet avec les Villes de Gières, Saint-Martin‑d’Hères, Poisat et Eybens. Un double évè­ne­ment dont les col­lec­ti­vi­tés ont pro­fité pour orga­ni­ser une visite de l’ex­ploi­ta­tion, le 14 mars 2023.

Trois agri­cul­teurs asso­ciés en Gaec

Sur place, les trois agri­cul­teurs – Mélanie Sillans, Alexandre Parent et Anne-Elisabeth Vandenberghe – asso­ciés en grou­pe­ment agri­cole d’ex­ploi­ta­tion en com­mun (Gaec) ont accueilli les élus de la Métropole et des quatre com­munes impli­quées. Le trio a suc­cédé au pre­mier couple d’ex­ploi­tants, choisi en 2013 à la suite d’un appel à pro­jet, lorsque ces deux der­niers sont par­tis par­cou­rir l’Europe à vélo avec leurs enfants, en 2021.

Anne-Elisabeth Vandenberghe, Alexandre Parent et Mélanie Sillans, les trois exploi­tants de la ferme, asso­ciés en Gaec, entou­rant Cyrille Plenet, vice-pré­si­dente de la Métropole en charge de l’a­gri­cul­ture, de la filière bois et de la mon­tagne. © Manuel Pavard – Place Gre’net

Là encore, ce pas­sage de témoin illustre la réus­site de la ferme des Maquis. Prévue à l’o­ri­gine pour un seul couple, celle-ci peut aujourd’­hui employer trois per­sonnes à temps plein, les­quelles versent un loyer annuel de 15 000 euros. Des agri­cul­teurs qui, comme leurs pré­dé­ces­seurs, doivent assu­mer une double mis­sion, fixée dès l’ou­ver­ture de la ferme : pro­duire et vendre, en cir­cuit court, des pro­duits lai­tiers bio et accueillir des visites péda­go­giques pour les enfants.

Fromages, yaourts et crèmes au cho­co­lat pro­duits grâce aux 75 chèvres

Les trois exploi­tants élèvent ainsi 75 chèvres, qui pro­duisent envi­ron 35 000 litres de lait par an. « La tota­lité du lait est trans­for­mée dans notre fro­ma­ge­rie, sur place », pré­cise Alexandre Parent. « Tous les trois, on a décidé de tout faire : l’é­le­vage, la fro­ma­ge­rie et la vente. On fait des fro­mages (frais, mi-sec, tomme, fêta, reblo­chon de chèvre), des fais­selles, des yaourts, des crèmes au cho­co­lat… »