FLASH INFO – Alors que la FDSEA 38 vient tout juste de réélire Jérôme Crozat à sa présidence, le syndicat agricole est mis en cause par une autre organisation, à savoir le Syndicat des gardiens de troupeaux (SGT 38), autrement dit les bergers isérois. « L’Isère est le seul département des Alpes où la FDSEA refuse de s’asseoir à la table des négociations avec les berger.es », dénoncent ceux-ci dans un communiqué en date du 20 avril 2023.
Le SGT de l’Isère relate une réalité plus sombre du métier de berger que le laisse penser « la carte postale idyllique ». « L’exercice de notre métier nous expose à de nombreux risques de maladies professionnelles et d’accidents parfois fatals, comme ce fut le cas pour cette jeune bergère qui fit une chute mortelle, il y a deux ans », décrit le syndicat. Non sans évoquer encore « des conditions de travail et de rémunération souvent déplorables », avec des écarts de salaire entre bergers pouvant atteindre les 1 000 euros d’une montagne à l’autre.
« Les conditions de logement, elles aussi, peuvent se révéler indignes. […] Des responsabilités de plus en plus importantes nous incombent : augmentation de la taille des troupeaux, pression touristiques, prédation, mesures environnementales, sécheresses », poursuit le syndicat de bergers. Pourtant, accuse-t-il, la FDSEA « refuse toute considération aux berger.es à qui les éleveurs confient leur troupeau durant quatre mois » en jouant la carte du « mutisme », bien qu’elle soit la première organisation d’exploitants agricoles.
Pour « sortir par le haut de cette situation délétère » et faire en sorte que la montagne ne soit plus « une zone de non-droit », les bergers de l’Isère entendent « alerter l’opinion publique et porter à la vue de tous la réalité d’un métier trop souvent caricaturé ». Ceci au travers d’une journée d’actions programmée jeudi 27 avril, « avec le soutien de plusieurs secteurs professionnels et de toutes les personnes attachées à un pastoralisme respectueux des droits sociaux et de l’environnement ».