EN BREF – Cinq militants des Jeunes avec Macron (mouvement de jeunesse du parti Renaissance) affirment avoir été agressés, lundi 24 avril 2023, sur le campus de l’Université Grenoble Alpes (UGA), à Saint-Martin-d’Hères. Selon leurs déclarations, ils auraient été encerclés et pris à partie par une vingtaine d’opposants à la réforme des retraites en distribuant des tracts à l’arrêt de tram Bibliothèques universitaires.
Palpable depuis des mois, la tension entre militants rivaux sur le campus de Saint-Martin-d’Hères est encore montée d’un cran depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Nouvel épisode ce lundi 24 avril 2023 : selon un communiqué commun de Renaissance Isère et des Jeunes avec Macron, cinq militants du mouvement de jeunesse auraient été « agressés lors d’une opération de tractage à l’arrêt de tram Bibliothèques universitaires ».
Les faits se sont déroulés vers 8 h 20, d’après eux. Les cinq militants affirment avoir été « encerclés par une vingtaine de manifestants radicaux, les empêchant de partir. Les violences et intimidations ont duré plus de 15 minutes : provocations, injures, chahutages, croche-pattes… Un sac en toile leur a été arraché des mains, des bouteilles d’eau leur ont été renversées dessus. »
Une plainte déposée et la présidence de l’UGA interpellée
Si ces derniers seraient ensuite parvenus à « se mettre à l’abri sans blessure physique », ils décrivent néanmoins leur « choc considérable ». Condamnant « ces comportements qui n’ont pas leur place dans notre République », les Jeunes avec Macron interpellent donc la présidence de l’Université Grenoble Alpes (UGA) sur « ces faits graves ». Ils indiquent par ailleurs qu’une plainte sera déposée à la gendarmerie.
Les jeunes macronistes dénoncent plus largement les blocages se multipliant actuellement sur le domaine universitaire. « Depuis quelques jours l’Université Grenoble Alpes est le lieu de manifestations violentes et de débordements orchestrés par une minorité d’étudiants et de personnels radicaux menaçant la sécurité des biens et des personnes », accusent-ils.
Des versions contradictoires sur l’occupation de la MSH
Et ces militants d’ajouter, en détaillant les derniers évènements survenus sur le campus : « Ils accèdent aux toitures de la Maison des sciences de l’Homme et désactivent son système de sécurité incendie le 19 avril, ils sabotent des armoires électriques et des fibres optiques ce week-end… »
Sur ce point, les témoignages sont toutefois contradictoires. Des étudiants ayant participé à l’occupation du bâtiment de la MSH démentent en effet la version de la présidence de l’UGA. Ils assurent ainsi qu’ils n’ont « pas désactivé l’alarme incendie, mais l’alarme anti-intrusion qui avait été déclenchée pour [les] faire sortir ». Et ce, « car ça sonnait très fort ».
Revenant sur les faits de ce lundi, les Jeunes avec Macron évoquent « des délits ». « La liberté d’expression est un principe fondamental qui doit s’appliquer sur notre territoire et être respecté dans les universités de France », soulignent-ils. « Mais ne pas être d’accord avec des idées et des projets politiques ne justifie en aucun cas la violence physique et verbale. »