FLASH INFO – Contrairement au conseil municipal de Grenoble du mois de mars 2022 qui avait déjà abordé la question des noms de lieux, la séance du 12 décembre 2022 avec l’annonce de nouvelles dénominations féminines pour des rues et lieux publics de la capitale des Alpes n’a pas suscité de longs débats. La délibération a même été adoptée à l’unanimité par une assemblée visiblement pressée de prendre sa pause-déjeuner.
Il est vrai que le principe d’accorder plus de place aux femmes dans les dénominations de rues de Grenoble semble partagé par tous, tant celles-ci sont minoritaires. Quelques mois plus tôt, les débats avaient porté sur l’opportunité de nommer un lieu d’après Samuel Paty. Ou sur l’engagement du maire de Grenoble de renommer un lieu en hommage à l’ancien président de la République Jacques Chirac. Engagement renouvelé par la suite pour Valéry Giscard-d’Estaing, et, dans les deux cas, jamais tenu.
Celui-ci risque fort de rester lettre morte, puisque l’adjoint à la Mémoire de Grenoble Emmanuel Carroz annonce désormais « viser l’attribution de 100 % des nouvelles dénominations à des femmes ». Ceci dans le but de « rétablir l’équilibre » alors qu’avant une première “salve”, au mois de mars, le même élu rappelait que Grenoble ne comptait que 37 noms de femmes, contre 605 d’hommes. Après Joséphine Baker, Gisèle Halimi, Madeleine Pauliac, Alice Milliat et Isaure Pérer, le conseil municipal a ainsi approuvé dix nouvelles dénominations.
Les lieux en question ? Une nouvelle voie sur la Zac Presqu’île devient la rue Suzanne-Ferrandini1Résistante, secrétaire de Gaston Valois, décédée en déportation à Ravensbrück.. Tandis qu’une autre voie sur le même secteur est, pour sa part, baptisée Monique-Rolland2Résistante, née Charlotte Sourbieu.. Une rue du secteur 1 devient la rue Pauline-Léon3Personnalité de la Révolution française.. Une rue du secteur 2 devient la rue Anne-Quatre-Sous4Anne Quatresault, dit Anne-Quatre-Sous, s’était engagée dans l’armée durant la Révolution française après avoir pris les traits d’un homme.. Et l’impasse 38 rue des Eaux-Claires est renommée impasse Suzanne-Césaire5Essayiste martiniquaise née Suzanne Roussi qui fut l’épouse du poète Aimé Césaire..
L’impasse du 115 bis cours de la Libération est renommée Élise-Grappe6Militante communiste et résistante, épouse d’Étienne Grappe. , et celle du 123 cours de la Libération devient la rue Caroline-Rémy, dite “Séverine”7Journaliste libertaire et féministe, cofondatrice du quotidien La Fronde en 1897, entièrement rédigé par des femmes.. Une allée du secteur 4 devient l’allée Noor-Inayat-Khan8Opératrice radio en France durant la Seconde Guerre mondiale, arrêtée par la Gestapo et assassinée à Dachau en 1944. . Une nouvelle voie de la Zac Flaubert devient la rue Louise-Sagnier9Directrice de l’école normale d’institutrices de Grenoble de 1891 à 1895.. Enfin, l’impasse 4 bis Blanchisserie (secteur 5) est renommée pour devenir l’impasse Claire-Lacombe10Figure de la Révolution française, cofondratrice de la Société des Républicaines révolutionnaires..
2 réflexions sur « La Ville de Grenoble adopte dix nouvelles dénominations féminines pour des rues ou lieux publics »
SVP quel rapport entre la photo de « couverture » et l’article ?
Il s’agit d’une Marche des femmes au cours de laquelle des militants avaient renommé le nom de l’arrêt de tram La-Tronche. Cordialement.