FIL INFO – Deux ans après la mort de Jacques Chirac, le « lieu emblématique » portant le nom de l’ancien président et annoncé par le maire de Grenoble se fait toujours attendre. De même que celui dédié à Valéry Giscard-d’Estaing, envers qui Éric Piolle avait formulé le même engagement.
Alors que le dimanche 26 septembre 2021 marquait les deux ans du décès de Jacques Chirac, le « lieu emblématique » de Grenoble portant son nom n’est pas encore d’actualité. Ceci malgré l’engagement du maire Éric Piolle, qui déclarait dans son hommage à l’ancien président de la République qu’il proposerait au prochain conseil municipal de baptiser ou rebaptiser un lieu grenoblois Jacques-Chirac.
Un engagement non suivi d’effet. Tout comme, un an et trois mois plus tard, celui pris vis-à-vis de l’ancien président Valéry Giscard-d’Estaing, décédé en décembre 2020. « Je proposerai au prochain conseil municipal qu’un lieu emblématique de Grenoble porte son nom », écrivait de nouveau le maire de la ville. Or, aucune proposition en ce sens n’a été formulée devant les élus du “CM”.
Une avenue Jacques-Chirac à Voiron
Interrogée par Place Gre’net, la Ville de Grenoble faisait alors valoir que les noms des lieux de la commune dépendait d’une commission ad hoc. Et qu’elle souhaitait favoriser des personnalités féminines. Louable démarche, tant les femmes sont sous-représentées sur les plaques de Grenoble (et d’ailleurs). Mais pourquoi avoir formulé à deux reprises un engagement sans que celui soit ou puisse être suivi d’effet ?
Les choses avaient pris moins de temps pour (re)baptiser un pont de Grenoble du nom de l’ancien secrétaire général de l’Onu. Moins d’un an après le décès de Kofi-Annan, celui-ci était inauguré. La figure de Jacques Chirac semble moins consensuelle, comme l’indiquait Libération en septembre 2020, données à l’appui. La commune de Voiron avait alors déjà adopté son avenue Jacques-Chirac… au grand dam de l’opposition, qui aurait préféré une avenue Simone-Veil.
Sollicitée par Place Gre’net, la Ville de Grenoble indique que « l’idée est toujours d’actualité » mais que « le lieu n’est pas encore défini ».