FLASH INFO – Rétropédalage de l’élue grenobloise Christine Garnier ? Face aux occupations d’écoles à Grenoble pour éviter que des enfants ne dorment à la rue (voir encadré), l’adjointe avait déclaré, et assumé, qu’un « racisme d’État » était à l’œuvre en France, au travers d’une « volonté politique de ne pas accepter d’héberger des personnes parce que ce sont des migrants, des exilés ».
Dans un communiqué en date du lundi 19 décembre 2022, Christine Garnier, l’adjointe grenobloise en charge des écoles, tempère sa formule employée quelques jours plus tôt. « Mes propos sur le “racisme d’État” pouvaient laisser entendre que le racisme était consubstantiel aux institutions françaises dans leur ensemble et qu’il guidait ses actions. Ce n’était pas le sens que je voulais donner à mon propos », indique l’adjointe. Tout en reconnaissant une « expression pas adaptée ».
L’élue grenobloise explique avoir voulu exprimer « [son] indignation devant la situation d’extrême précarité subie par des familles, des enfants, en grande majorité de nationalités étrangères ». Et « dénoncer cette inaction du gouvernement qui affecte insuffisamment de moyens pour les politiques de logement et d’hébergement d’urgence sur le terrain ». Avec, en fin de compte, « une priorisation opérée par les services de l’État en fonction des statuts des personnes », au détriment des étrangers.
Une réunion avec le CCAS sans grands résultats ?
Alors que les occupations d’écoles se poursuivent à Grenoble, des parents d’élèves et un représentant du Dal (Droit au logement) ont participé à une réunion organisée par le CCAS de Grenoble, lundi 19 décembre. Résultat ? Le Dal indique à Place Gre’net que seules la Ville et la Métropole de Grenoble ont répondu présentes, le Département et la préfecture de l’Isère n’ayant pas pris part à l’échange.
Une représentante de l’Éducation nationale aurait également participé à la réunion, en visioconférence. De fait, l’échange se serait conclu… par la volonté d’organiser une nouvelle réunion à la mi-janvier 2023, afin de trouver une solution pour les familles concernées. La Ville espère en effet une “libération” des écoles le plus rapidement possible, d’après le Dal.
Le maire de Grenoble se serait également engagé à faire remonter les situations des familles au ministre du Logement.
[encadré modifié le 22 décembre 2022 suite à des précisions apportées par le Dal]
Une réflexion sur « « Racisme d’État » : l’élue grenobloise Christine Garnier revient sur ses propos, tandis que les occupations d’écoles se poursuivent »
Elle est la Sardine Ruisseau grenobloise.