FIL INFO — Le maire de Grenoble Éric Piolle rend hommage à la mémoire de Jacques Chirac, décédé jeudi 26 septembre à l’âge de 86 ans. Et annonce proposer au prochain conseil municipal qu’un « lieu emblématique » de la commune porte le nom de l’ancien président de la République.
Un homme ayant « toujours eu à cœur de faire vivre une France sincère avec son histoire, fidèle à ses valeurs et lucide quant aux grands défis à venir ». C’est ainsi que le maire de Grenoble Éric Piolle salue la mémoire de Jacques Chirac. Le décès à 86 ans de l’ancien chef de l’État a été rendu public jeudi 26 septembre en fin de matinée, suscitant sans surprises de nombreuses réactions en France comme dans le monde entier.
Face à l’administration de George W. Bush, Jacques Chirac a refusé d’engager la France dans l’offensive contre l’Irak en 2003, anticipant ses lourdes conséquences. DR
Éric Piolle se souvient qu’en 1995 Jacques Chirac fut le premier président de la République à reconnaître officiellement la responsabilité de l’État français et du régime de Vichy dans les faits de Collaboration et de Déportation. Ou qu’en 2003 le président et son Premier ministre Dominique de Villepin refusèrent de s’engager aux côtés des États-Unis dans une offensive mondialement contestée contre l’Irak.
Bientôt à Grenoble, un « lieu emblématique » baptisé Jacques-Chirac ?
Le maire écologique de Grenoble n’oublie pas non plus le discours de Jacques Chirac en 2002 lors du 4e Sommet de la Terre à Johannesburg, dans lequel le président « [tira], à son tour, l’alarme sur les conséquences sociales et environnementales du dérèglement climatique ». Un discours dont la célèbre phrase – « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » – était alors largement inspirée par Nicolas Hulot, proche du président.
« Tout au long de ses mandats présidentiels, il fut le garant de la hauteur de la fonction présidentielle, tout autant que du rôle de la France et de l’Europe », écrit encore Éric Piolle, avant d’adresser ses condoléances aux proches et à la famille de l’ancien chef d’État. Le maire conclut en indiquant qu’il proposera lors du prochain conseil municipal d’octobre « qu’un lieu emblématique de Grenoble » porte le nom de Jacques Chirac.