FLASH INFO – « La ligne ferroviaire existante doit être utilisée tout de suite et les travaux préparatoires du projet Lyon-Turin doivent être arrêtés ». Tels sont les derniers mots d’une tribune publiée sur le site Reporterre, signée par de nombreux élus dont le maire de Grenoble Éric Piolle et son adjoint Pierre Mériaux, ainsi que les députés de l’Isère Jérémie Iordanoff et Élisa Martin.
Pour les auteurs de la tribune, le projet de ligne Lyon-Turin « a pour seule logique de transporter toujours plus de marchandises toujours plus loin et de maintenir ce culte énergivore et destructeur ». Ceci « à l’heure où tout doit être fait pour limiter le réchauffement climatique, […] à l’heure où le gouvernement prétend ne pas avoir l’argent pour la santé et pour les hôpitaux, à l’heure où les trains du quotidien sont dégradés et les infrastructures ferroviaires ne sont pas ou insuffisamment entretenues ».
Les signataires ne croient pas en une volonté du projet Lyon-Turin de favoriser le transport par rail plutôt que par route. Et fustigent « les partisans du projet », sans les nommer. « Ils ont divisé par cinq le nombre de trains de marchandises entre la France et l’Italie, […] ils ont détourné 200 millions d’euros destinés au ferroviaire dans le massif alpin pour financer le tunnel routier du Fréjus […] Ils détruisent des terres agricoles pour des centrales à béton, des carrières pour leurs projets », accuse le texte.
Chantier de ligne Lyon-Turin à Saint-Martin-la Porte. Une tribune publiée par Reporterre et signée par le maire de Grenoble Éric Piolle demande l’arrêt du projet. © Telt
En lieu et place d’une ligne Lyon-Turin, la tribune appelle à se tourner vers les solutions ferroviaires existantes. « Tant que le trafic ferroviaire de marchandises entre la France et l’Italie n’aura pas été relancé, pas un arbre ne doit être abattu, pas un mètre carré de terre agricole ne doit être artificialisé et pas un mètre cube d’eau ne doit être drainé », revendique-t-elle. En réclamant « que la voie ferroviaire existante soit utilisée immédiatement à la hauteur de ce qu’elle était dans les années 2000″.
Les signataires exigent ainsi l’ouverture « d’une plateforme de chargement de la route vers le rail dans le secteur d’Ambérieu-en-Bugey » et que « des navettes ferroviaires pour le transport des marchandises soient proposées dès 2023 aux transporteurs routiers ». Ils proposent par ailleurs d’améliorer les capacités des lignes de train entre Aix-les-Bains et Annecy, La Roche-sur-Foron et Saint-Gervais, et entre Saint-André-le-Gaz et Chambéry, « pour diminuer le trafic routier et renforcer les transports quotidiens de voyageurs ».
2 commentaires sur « Une tribune réclamant l’arrêt du projet de ligne Lyon-Turin signée (entre autres) par le maire de Grenoble Éric Piolle »
Oui, bien sûr, le Maire de Chambéry veut saturer sa voisine Chambérienne avec des trains de fret, et veut créer une plateforme de chargement à Ambérieu pour être sûr que les trains de fret ne passeront pas par Grenoble.
Pour Chambéry, revenir au trafic fret du siècle dernier revient à supprimer plus de la moitié des TER qui la desservent aujourd’hui
Erreur, je voulais dire le Maire de Grenoble, par Chambéry