REPORTAGE – Les modalités de l’instauration en 2023 d’une zone à faibles émissions (ZFE) pour les voitures particulières étaient à l’ordre du jour du conseil métropolitain du 30 septembre 2022. L’occasion également d’annoncer l’ouverture d’une concertation jusqu’au 9 décembre 2022. Le conseil métropolitain a par ailleurs formulé un vœu demandant à l’État de renforcer les mesures d’accompagnement des ZFE. Des mesures et un vœu qui ont longuement fait débat.
« La mise en place de la ZFE demande le déploiement de dispositifs d’accompagnement au report modal et au renouvellement des véhicules. » Pour Pierre Verri, vice-président chargé de l’air, de l’énergie et du climat, pas de doute : « la Métropole et le Smmag ne [pourront] pas supporter, à eux seules, la charge ». Et de réclamer « un appui, au minimum, de l’État et de la Région. »
De fait, c’est la récente loi « Climat et Résilience » (2021) qui oblige le territoire métropolitain, « où les normes de qualité de l’air sont régulièrement dépassées », à mettre en place cette ZFE. Qui vient s’ajouter au plan de protection de l’atmosphère (PPA) de la région grenobloise.
À ce sujet, l’élu rappelle le conseil du 25 mars 2022 au cours duquel, déjà, la Métropole avait déclaré attendre « une mobilisation accrue de l’État aux côtés des collectivités pour ce qui relève de ses compétences ». Un cheval de bataille cher au président de la Métro.
La ZFE à partir de juillet 2023 « dans treize communes de la Métropole »
Le dispositif des ZFE, qui vise à « limiter la circulation des voitures les plus polluantes », est déjà en place pour les véhicules utilitaires et les poids lourds. Et sera instauré, à partir de juillet 2023, « dans treize communes de la Métropole« 1Les communes concernées sont : Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Égrève, Saint-Martin‑d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssinet-Pariset et Seyssins qui rassemblent « 78 % de la population métropolitaine et 90 % des déplacements ».
Le trafic routier dans son ensemble crée en effet « plus de la moitié des émissions d’oxyde d’azote dans l’agglomération ». La ZFE se base sur les vignettes Crit’Air, obligatoires sur les véhicules en circulation.
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Une réflexion sur « Zone à faibles émissions pour les voitures de particuliers dès 2023 : ces inquiétudes qui se font jour à la Métro »
La ZFE a autant d’efficacité contre la pollution que le Doliprane contre le Covid.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/la-baisse-du-trafic-automobile-n-a-pas-ameliore-significativement-l-air-a-paris_144678