FIL INFO – La Métropole Grand Lyon, la Métropole de Saint-Étienne, Clermont-Auvergne Métropole et Grenoble-Alpes Métropole adressent un courrier commun à la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour dénoncer son désengagement financier dans plusieurs dispositifs d’aide en lien avec la transition énergétique.
Ce n’est pas tous les jours que les quatre métropoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes adressent un courrier commun au Conseil régional et à son président Laurent Wauquiez. Mercredi 29 mars, la Métropole Grand Lyon, la Métropole de Saint-Étienne, Clermont-Auvergne Métropole et Grenoble-Alpes Métropole ont pourtant signé une lettre conjointe pour dénoncer plusieurs désengagements de la collectivité dans le domaine de la transition énergétique.
Les projets visés par le retrait de la Région ? Ceux « mis en place […] en faveur de l’accompagnement de toutes et de tous dans la transition écologique, notamment des plus précaires et vulnérables ». Le désengagement est d’autant plus mal vécu que trois des quatre métropoles signataires1À savoir les métropoles de Grenoble, Lyon et Clermont-Ferrand. « sont concernées par les contentieux nationaux ou européens en matière de qualité de l’air », rappelle le courrier.
Des désengagements qui représentent « plusieurs millions d’euros »
Dans le détail, la Région retire ses financements aux aides aux remplacement des chauffages au bois, alors que ce mode de chauffage « contribue à la moitié des émissions de particules fines sur nos territoires, et jusqu’à 75 % en hiver lors d’épisodes de pollution ». Les aides à la conversion des véhicules sont également concernées, pourtant jugées nécessaires « dans le contexte actuel de renforcement des zones à faibles émissions ».
Les autres aides touchées par le désengagement de la Région ? Celles relatives à la gestion des déchets, « notamment celles en lien avec la mise en place de la collecte et du traitement des déchets alimentaires et la reconstruction et modernisation des centres de tri », décrivent les métropoles. Et enfin, les aides en faveur de la biodiversité, comme la gestion des sites Natura 2000 ou la protection des réserves naturelles régionales.
« L’ensemble de ces désengagements régionaux représentent plusieurs millions d’euros qui coûteraient encore bien davantage en termes d’emplois dans la région, de pouvoir d’achat des habitants et de protection de l’environnement », protestent les métropoles. La Région a justifié ses désengagements, dans Le Progrès, en expliquant vouloir se concentrer sur les « très lourds investissements ».