FOCUS – Face aux récentes critiques concernant sa gestion de la qualité de l’air, la métropole de Grenoble fait le bilan d’une première année de mandat : initiatives concernant la zone à faibles émissions en place depuis 2019, élargissement des aides à l’acquisition de véhicules de remplacement et déploiement accéléré de bornes de recharges électriques et de stations BioGNV sur le territoire. Sans oublier le calendrier prévu suite à la loi Climat et résilience et un projet d’interdiction de véhicules diesel voire essence à plus long terme.
« Je ne cache pas que la déclaration du maire de Grenoble arguant que nous n’avons pas de stratégie et que la Métropole prendrait maintenant du retard, m’a un peu contrarié ». Pour Pierre Verri, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole chargé de l’air, de l’énergie et du climat, aucun doute : la Métropole « a fait le job » en matière de qualité de l’air.
Et l’élu de revenir, avec Cécile Cénatiempo, conseillère métropolitaine déléguée à la qualité de l’air, sur une année de mandat et d’initiatives visant à améliorer la qualité de l’air.
« Dès le début du mandat, nous avons rencontré les acteurs économiques pour voir où ils en étaient par rapport à la zone à faibles émissions1(Cf. encadré) (ZFE‑m) en place depuis 20192Cette ZFE s’est vue élargie à 27 communes depuis février 2020 », confirme Cécile Cénatiempo. L’objectif de la consultation ? Bâtir un état des lieux objectif et précis sur les marchés de véhicules faibles émissions disponibles. Mais aussi sur leurs capacités de production ou encore les prix pratiqués. Sans oublier le niveau des aides publiques disponibles, les stations et projets de stations bioGNV, de recharge électrique et hydrogène sur le territoire. « Cela leur a permis de se parler et à nous de voir où ils en étaient de leurs attentes et de leurs inquiétudes », résume l’élue.
Les dérogations et les aides à l’acquisition de véhicules à faibles émissions élargies
« Pour autant, nous avons décidé de ne pas bousculer le calendrier pour différentes raisons », précise Cécile Cénatiempo. Notamment pour les seuils de référence, plus contraignants, récemment fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Mais aussi, ajoute l’élue, « parce que l’État est sous le coup d’une amende européenne et d’une astreinte du Conseil d’État. Le risque était grand qu’il nous demande de mettre la main à la poche. Nous préférons utiliser les finances publiques pour les mesures d’accompagnement que payer des amendes… Ce qui ne veut pas dire que la Métropole n’a pas écouté les acteurs économiques ! »
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