FOCUS – Au 79 rue de Stalingrad à Grenoble, les femmes sans abris et leurs enfants sont hébergés dans L’Abri de nuit, un accueil de nuit géré par l’association Entraide Pierre Valdo. « Un taudis », a dénoncé l’association Droit au logement lors d’une mobilisation sous forme de petit-déjeuner, samedi 29 janvier 2022, en solidarité avec ces femmes, la plupart sans papiers. Démentant ces accusations, tout comme la préfecture de l’Isère, l’association gestionnaire y voit une « réalité totalement tronquée » et rappelle la fonction de ce lieu.
C’est un petit-déjeuner très matinal devant L’Abri de nuit qu’a choisi comme mode d’action, ce samedi 29 janvier, l’association Droit au logement (Dal). Une mobilisation pour dénoncer « les conditions d’accueil indignes » de la structure située au 79 rue Stalingrad à Grenoble. Gérée par l’association Entraide Pierre Valdo, celle-ci reçoit chaque nuit entre 20 à 40 femmes isolées, seules ou avec leurs enfants, la plupart sans papiers.
Ce n’est pas la première fois que L’Abri de nuit est pointé du doigt, affirment les militants du Dal. Selon eux, la structure aurait été « épinglée l’année dernière lors d’un rapport sur l’indignité des centres d’hébergement menée par des syndicats et des travailleurs sociaux ».
« Matelas infestés de punaises », « moisissures », « promiscuité totale » ?
Que reprochent à cette structure les militants du Dal et les femmes concernées ? Tout d’abord, ses locaux trop petits pour le nombre de personnes hébergées. « La promiscuité [est] totale », déplorent ces femmes. « Les personnes dorment jusqu’à 10 par chambre sur des matelas à même le sol », renchérit Yves Delmonte, militant du Dal 38 qui se fait leur porte-parole, photo à l’appui.
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