FLASH INFO – Le procureur de la République de Grenoble a ouvert une enquête, ce jeudi 3 février 2022, à la demande du procureur général, à la suite de la diffusion sur Facebook d’une vidéo du procès de Nordahl Lelandais, filmée à l’intérieur de la salle d’audience. Des images où l’on distingue clairement l’accusé. L’ex-militaire comparaît depuis lundi 31 janvier devant la cour d’assises de l’Isère pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en 2017, à Pont-de-Beauvoisin.
Le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, a confirmé l’information révélée par Le Dauphiné Libéré. Saisi par le procureur général, il a ordonné, ce jeudi 3 février 2022, l’ouverture d’une enquête préliminaire à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo tournée pendant l’audience du procès de Nordahl Lelandais.
La vidéo, d’une durée d’1 minute 30, a été diffusée en direct sur Facebook par une spectatrice, lundi 31 janvier, au premier jour du procès de l’ex-militaire, jugé devant la cour d’assises de l’Isère pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en août 2017, à Pont-de-Beauvoisin.
Un délit pénal passible d’une amende de 18 000 euros
Sur ces images, filmées à l’intérieur de la salle d’audience, on distingue assez nettement Nordahl Lelandais, durant une poignée de secondes. L’accusé est dans son box, en pleine discussion avec son avocat, Me Alain Jakubowicz, alors que la présidente vient de décréter la suspension de l’audience.
Le célèbre pénaliste au barreau de Lyon a d’ailleurs évoqué l’existence de cette vidéo, ce jeudi 3 février, durant le témoignage du directeur d’enquête, s’insurgeant que « circulent actuellement sur Facebook des images de cette audience ». Le procureur général, Jacques Dallest, en a profité pour adresser un avertissement au public. « Le fait de capter des images [au cours d’un procès] est un délit pénal », a‑t-il souligné.
Dans un communiqué, ce dernier a ainsi rappelé que « l’emploi de tout appareil permettant d’enregistrer, de fixer ou de transmettre la parole ou l’image est interdit dès l’ouverture de l’audience. Cette infraction est punie de deux mois d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende », a‑t-il ajouté. Une amende qui peut même monter jusqu’à 18 000 euros s’agissant d’une audience de la cour d’assises – ce qui est justement le cas pour cette vidéo.