FIL INFO — Le domaine universitaire de Grenoble est labellisé « Refuge LPO Collectivités » pour une durée de cinq ans. L’Université Grenoble-Alpes s’engage à préserver la biodiversité sur le campus, tandis qu’un diagnostic écologique et des actions spécifiques seront menés sur le site.
« Préserver et enrichir la biodiversité présente sur le site et […] impliquer les étudiants et chercheurs ». Tel est l’esprit revendiqué par la labellisation « Refuge LPO Collectivités » du domaine universitaire de Grenoble. Un label d’une durée de cinq ans, issu de la signature d’une convention entre l’Université Grenoble-Alpes et la LPO de l’Isère, et qui concerne l’intégralité des 180 hectares du campus de Saint-Martin d’Hères.
Le Refuge LPO ? « Un espace (jardin, parc, balcon…) dans lequel le propriétaire s’engage à respecter la nature et la biodiversité », résume la LPO Isère. Avec, tout de même, une particularité pour le campus : « L’objectif est également d’impliquer les étudiants, notamment les groupes scientifiques, pour relier le projet pédagogique des cursus avec les diagnostics et aménagements prévus mais aussi les naturalistes bénévoles de la LPO », indique l’association.
Plus de mille hectares labellisés sur le territoire isérois
Pour la LPO, le domaine universitaire est un espace idéal pour devenir Refuge. Entre bâtiments, milieux boisés, pelouses, arbres à cavités ou prairies à orchidées, « le site dispose déjà de milieux très variés, propices au développement de nombreuses espèces », écrit-elle. Et de citer quelques espèces peu communes déjà observées sur le site, comme la huppe fasciée, le faucon crécerelle, la couleuvre à collier ou encore le lucarne cerf-volant.
Quelles actions suite à la labellisation ? L’association annonce la réalisation d’un « diagnostic écologique précis », pour mieux rendre compte « de l’état des continuités écologiques, des espaces sauvages et plus anthropiques [ou] des micro-habitats ». En parallèle, la création ou restauration de mares sont prévues dans le cadre du Contrat vert et bleu de la Métropole de Grenoble, à l’image des mares du centre horticole de Grenoble ou du fort de la Bastille. La pose de nichoirs à passereaux et de gîtes à chauves-souris est également au programme.
« Ces refuges sont d’une grande importance pour la nature dite commune qui subit elle aussi une érosion. Ils montrent que tout le monde peut agir à son niveau », insiste la LPO Isère. Qui se réjouit de la convention signée avec l’UGA : non seulement le domaine universitaire devient le plus grand Refuge LPO Collectivités du département, mais il permet également à l’association de franchir le cap des 1000 hectares labellisés sur le territoire isérois.