FOCUS – Cinq candidats aux élections municipales ont participé à un débat sur le thème "Quelle place pour le sport à Grenoble ? », organisé par l’office municipal du sport ce lundi 17 février à l’office de tourisme. Courtois dans l’ensemble, ce débat mené face à des responsables de clubs et d’associations sportives est devenu houleux en fin de soirée au sujet du club de foot de l’Ajav à la Villeneuve.
"Quelle place pour le sport à Grenoble ?" Tel était le thème du débat organisé par l’office municipal des sports ce lundi 17 février à l’office de tourisme. Un débat, pour le moins sportif, mené entre cinq candidats aux élections municipales de Grenoble : Alain Carignon, Émilie Chalas, Olivier Noblecourt, Mireille d’Ornano et Éric Piolle. Pourquoi seulement cinq candidats sur onze ? Pour rendre le débat plus "lisible », assume l’OMS.
Si tous les candidats s’accordent sur la volonté de rendre le sport accessible au plus grand nombre, leurs autres priorités diffèrent. Alain Carignon souhaite mettre en avant le sport associatif, "essentiel à la cohésion sociale ». Mais aussi créer un "pass » pour les jeunes pendant les vacances scolaires, dont s'occuperaient les clubs sportifs, qu'il compte par ailleurs renforcer.
Olivier Noblecourt propose également un "pass" mais non limité aux vacances scolaires. Le but ? Réduire le coût des licences, notamment pour les familles nombreuses, en parallèle de son revenu local de base. Autre priorité pour le candidat : le sport à l’école. Il veut ainsi rétablir trois heures hebdomadaire effectives sur le temps scolaire.
Le sport chez les jeunes, une priorité pour tous les candidats
Le sport en milieu scolaire est aussi une priorité pour Émilie Chalas, tout comme le sport santé et le sport professionnel et de haut niveau. Les disciplines qu’elle souhaite défendre particulièrement ? Le vélo de montagne, le ski et la natation. Avec, à la clé, un "plan Marshall » pour rénover les équipements sportifs.
Pour Mireille d’Ornano, priorité aux jeunes également. Un encadrement d’éducateurs sportifs bénévoles permettrait de les éduquer au sport, de repérer les futurs talents et de leur inculquer la valeur du travail. La candidate envisage également de raccourcir les cours l’après-midi et de les remplacer par du sport pour éviter "l’errance des jeunes dans les quartiers ».
Bilan contrasté pour le maire sortant
Enfin, Éric Piolle donnerait, lui, la priorité au sport amateur, "le socle de notre écosystème sportif ». Il veut renforcer les "sports émergents », rendre les lieux sportifs plus accueillants et tester une ouverture tardive le soir. Autre promesse : renforcer les moyens humains, grâce à un meilleur accompagnement des bénévoles et une meilleure coordination avec les acteurs.
Le maire sortant a tenté de mettre en avant son bilan, décrié par ses tous opposants en raison des baisses de subventions. "- 25 % pour les clubs sportifs », a affirmé Olivier Noblecourt. Quant à Émilie Chalas, elle a dénoncé un système opaque dans l’attribution de ces subventions.
Le maire sortant a, de son côté, rappelé l’accent mis sur le sport féminin et les 6 millions alloués à la rénovation des équipements durant son mandat. Et a affirmé que le nombre de jeunes à faire du sport en montagne avait doublé en six ans.
Éric Piolle attaqué sur l’Ajav de la Villeneuve
Lors des questions-réponses avec la salle, un sujet sensible est venu sur le tapis : le local du club de football de l’Ajav. La vice-présidente de ce club situé à la Villeneuve a interpellé le maire. "Le local de notre club a incendié en 2015, en même temps que le théâtre Prémol », a rappelé Samia Donoso. Et depuis ?
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