FOCUS – Le Département de l’Isère a lancé, ce mardi 21 mai, sa saison touristique estivale 2019. L’occasion pour le président du Conseil départemental Jean-Pierre Barbier et la vice-présidente Chantal Carlioz de vanter le caractère « exceptionnel » du territoire isérois. Le quatrième numéro du magazine Alpes Is(h)ere se chargera de le mettre en valeur. Ainsi qu’un nouvel événement culturel : le Musée électronique festival qui se tiendra au musée Dauphinois les 14 et 15 juin prochains.
« L’Isère est au sommet », affirme haut et fort Chantal Carlioz, vice-présidente du Conseil départemental et présidente d’Isère tourisme. À l’appui de son propos, les chiffres de la dernière saison touristique hivernale mais aussi l’été 2018. En particulier, une hausse de 3 % des nuitées l’été dernier. Et le Département compte bien soutenir cette progression. Parmi les gros projets, comme le rappelle son président, Jean-Pierre Barbier, l’ouverture à l’horizon 2020 du petit train de la Mure ou encore du musée Champollion, futur onzième musée départemental.
Alpes Is(h)ere, la marque à la recherche d’une « identité iséroise »
Devant un panneau reprenant la marque Alpes Is(h)ere lancée en 2017, le président et la vice-présidente assènent à l’envi des mots-clés censés toucher les potentiels touristes et leur donner des envies d’Isère. « Passion », « émotion », « évasion » peut-on ainsi lire sur les murs de la salle du Musée dauphinois, où se déroule la conférence de presse.
Autant de promesses faites à ceux qui choisiront le département de l’Isère comme destination estivale. Et autant d’éléments de langage qui accompagnent la marque du Département et doivent participer à lui donner « une identité ».
« L’Isère n’avait pas d’image », déplore Chantal Carlioz. « Ce département évoque d’abord l’industrie alors que l’Isère c’est avant tout un environnement exceptionnel. Les Isérois eux-mêmes n’ont pas conscience de la beauté de leur département », ajoute l’élue. Leur faire découvrir, c’est « rendre les habitants fiers et en faire des ambassadeurs de leur territoire ». « Retrouver une identité iséroise et dauphinoise », complète Jean-Pierre Barbier, qui s’est toujours dit très attaché à ce concept d’identité départementale.
Un magazine pour « magnifier le territoire »
Comment construire une image du département de l’Isère ? Par la diffusion massive de la marque Alpes Is(h)ere et du slogan « Source de hauteur ». Le magazine Alpes Is(h)ere s’en charge depuis déjà trois numéros. Son directeur de publication et directeur d’Isère tourisme, Vincent Delaitre, a ainsi présenté le quatrième numéro ce mardi. Au sommaire, de nombreuses idées de sorties pour cet été, dans « un territoire magnifié » sur papier glacé.
Le magazine sera distribué dans 660 000 boîtes aux lettres iséroises mais aussi lyonnaises. Le tout pour un coût de 130 000 euros. Mais Vincent Delaitre l’assure, « le magazine a un impact si fort que le bénéfice est largement supérieur au coût ». Et de citer une étude menée par l’institut CSA en mars 2019 après la parution du troisième numéro d’Alpes Is(h)ere : « 8 % des Isérois ont déclenché une visite ou un séjour suite à la lecture du magazine. »
L’ex-manager des Daft punk au Musée dauphinois
Le lancement de la saison a aussi été l’occasion d’annoncer l’arrivée d’un tout nouvel événement culturel grenoblois. Si aujourd’hui, le Département de l’Isère s’appuie surtout sur deux événements d’été majeurs, Jazz à Vienne et le festival Berlioz, il compte en ajouter un troisième à la liste. Le Musée électronique festival se tiendra ainsi les 14 et 15 juin prochains au Musée dauphinois de Grenoble.
De l’électro au musée, « Quelle idée saugrenue ! », lance, un brin provocateur, Christophe Revil, journaliste de TéléGrenoble et maire de Claix, chargé d’assurer l’animation de la conférence de presse ce mardi.
Le but du Musée électronique festival ? Mettre à l’honneur la scène électro française dans un cadre offrant un point de vue magnifique sur Grenoble : les jardins en terrasses du musée.
Pour la première édition, les organisateurs peuvent se targuer d’avoir décroché de véritables têtes d’affiches de la scène électro internationale.
On notera notamment la présence du DJ Breakbot, connu pour son tube « Baby I’m yours », ou de l’ex-manager des Daft Punk, Busy P. Également de la partie, l’artiste Agoria, né en Isère et aujourd’hui connu dans le monde entier.
Une scène à 360 degrés pour tourner autour des DJ’s
La soirée se déroulera dans un cadre intimiste (900 spectateurs maximum), au musée. Prix d’entrée : de 22 à 82 euros par soir. Les organisateurs s’attendent donc sans surprise à accueillir un public un peu plus âgé que lors d’un concert de musique électronique classique.
Pour se distinguer encore un peu plus, le Périscope qui organise l’événement a prévu « que le public puisse s’installer tout autour d’une scène à 360 degrés », explique le programmateur Robin Direr. « De quoi faire du festival plus qu’un concert, un moment ».
La première édition du Musée électronique festival ne s’est pas encore tenue et les deux soirées sont encore loin d’être complètes.
Pourtant, ce mardi, tout le monde exprimait déjà le désir d’une seconde édition en 2020. La question se posera une fois l’événement passé. En attendant, il aura la lourde tâche d’ouvrir la saison estivale iséroise. Et de la faire démarrer sous les meilleurs auspices.
Jules Peyron