REPORTAGE VIDÉO - Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, était à Grenoble ce jeudi 23 mai pour parler de l'Europe et des droits des femmes lors d'un meeting pour les élections européennes. Une invitation à l'initiative des partenaires de la liste Renaissance de la République en marche, dont la députée Émilie Chalas et deux candidates, Sylvie Brunet et Kinga Igloi. Quelque peu chahutée par un groupe de gilets jaunes, la ministre a notamment expliqué pourquoi il était important d'aller aux urnes ce dimanche 26 mai.
De gauche à droite : Kinga Igloi, Sibeth Ndiaye, Sylvie Brunet et Émilie Chalas. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, était en Isère ce jeudi 23 mai, juste avant les élections européennes. Une réunion publique de soutien à la liste Renaissance (LREM - Modem) qui se déroulait à la Plateforme, dans l'Ancien musée de peinture de la place de Verdun.
Au centre des attentions, l'Europe bien sûr mais aussi les droits des femmes, l'un de chevaux de bataille de la ministre, accompagnée de la députée de l'Isère Émilie Chalas et de deux autres candidates, Sylvie Brunet et Kinga Igloi.
Un groupe de gilets jaunes interpelle Émilie Chalas
Le début du meeting s'est déroulé sans anicroche avec, en préambule, la projection d'une vidéo d'Emmanuel Macron appelant instamment à aller voter ce dimanche 26 mai. Mais cela n'a guère duré. Tout particulièrement lorsque Émilie Chalas a pris la parole pour aborder le thème de la démocratie participative.
Prise à partie par un petit groupe qui venait juste d'enfiler des gilets jaunes, cette dernière a dû s'interrompre. Une demi-surprise cependant puisque ces derniers avaient, dès l'entrée du musée, annoncé la couleur. N'y voyait-on pas une pancarte « La France tue le Yémen. LREM = terrorisme corrompu », attendant Sibeth Ndiaye ? Une allusion non voilée à l’affaire de vente d’armes et aux convocations de journalistes par la DGSI qui ont suivi.
« C'est bien temps maintenant alors que ça fait six mois qu'on le demande ! »
Sans se démonter, Sibeth Ndiaye est allée en personne à leur rencontre alors que la tension montait entre les gilets jaunes et des militants LREM. Au nombre des motifs de protestation, pêle-mêle, les blessures de manifestants par la police et les gardes à vue, "Macron qui n'écoute pas le peuple »…
La ministre a discuté un long moment avec eux tandis que les députés grenoblois Émilie Chalas et Olivier Véran proposaient une rencontre. « C'est bien temps maintenant alors que ça fait six mois qu'on le demande ! », déplorait un peu plus tard l'un des gilets jaunes. Finalement, afin d'apaiser la situation, Sibeth Ndiaye a proposé d'échanger avec eux dès la réunion terminée.
Avec pour effet immédiat de déminer la situation alors que l'assistance entonnait un vibrant Hymne à la joie marquant ainsi le retour au calme jusqu'à la fin du meeting. Retour en images sur le déroulement de cette réunion publique, avant laquelle Sibeth Ndiaye nous a expliqué pourquoi il était important, à ses yeux, d'aller aux urnes ce dimanche 26 mai.
Démocratie participative, une Europe scientifique
La réunion publique enfin redevenue possible, Émilie Chalas a pu poursuivre son intervention. Elle a alors développé tout un argumentaire en faveur de la démocratie participative. Et réaffirmé la volonté du gouvernement « de faire plus de participation et que soit respectée la péréquation entre les citoyens et la représentation nationale ».
Notamment à travers la prochaine réforme constitutionnelle, un projet d'Emmanuel Macron annoncé de longue date. Après s'être exprimée sur les droits des femmes, Émilie Chalas a passé le micro à Kinga Igloi. Cette jeune chercheuse en neurosciences, en 59e position sur la liste Renaissance, a fait campagne dans tout Auvergne Rhône-Alpes.
Interrogée en amont de la réunion publique, Kinga Igloi a rappelé les thèmes abordés au cours de la campagne, sur lesquels elle est encore revenue lors de sa prise de parole.
L'extension du programme Erasmus aux apprentis
Puis est venu le tour de Sylvie Brunet (Modem), membre du Cese, en onzième place sur la liste Renaissance. Cette dernière avait échangé au cours de l'après-midi avec Corinne Segond, la directrice de l'École des métiers de l'énergie (liée par une convention avec l'IMT). L'objet de cette rencontre ? Les enjeux en matière de formation et plus particulièrement, pour le contexte européen, l'extension du programme Erasmus aux apprentis.
Un des sujets qui lui tiennent à cœur si elle est élue au Parlement européen dimanche prochain.
Avant que la parole ne soit donnée au public, Sibeth Ndiaye a pris le micro pour évoquer les droits des femmes. L'égalité femmes-hommes et « le chemin qui reste à faire », atteintes au droit à l'IVG dans certains pays…
Autant de raisons pour inviter le public à aller voter, « au risque de rabâcher », dit-elle, ce prochain dimanche. La ministre en est convaincue, c'est un bon moyen de faire baisser l'abstention mais aussi « de censurer les listes populistes qui, avec leur immobilisme, veulent imposer une régression du droit des femmes en Europe ».
Joël Kermabon