FLASH INFO – Le binôme Élisa Martin et Allan Brunon a été dési­gné comme chef de file de La France insou­mise dans la pers­pec­tive des élec­tions muni­ci­pales de Grenoble en 2026. Le com­mu­ni­qué (iden­tique pour l’en­semble des com­munes) évoque « l’é­la­bo­ra­tion d’un pro­gramme de rup­ture » et « d’é­ven­tuelles dis­cus­sions visant à abou­tir à un accord élec­to­ral avec d’autres orga­ni­sa­tions poli­tiques »… alors que LFI est alliée à la majo­rité sor­tante depuis 2014.

Après les Écologistes, les com­mu­nistes et les socia­listes, les Insoumis ont dési­gné leurs chefs de file en pré­vi­sion des élec­tions muni­ci­pales de Grenoble de 2026. Lundi 2 juin 2025, le mou­ve­ment de Jean-Luc Mélenchon a annoncé que son comité élec­to­ral avait dési­gné un binôme, com­posé d’Élisa Martin et d’Allan Brunon.

Soit une figure bien connue des Grenoblois, aujourd’­hui dépu­tée de la troi­sième cir­cons­crip­tion de l’Isère, et un mili­tant plus habi­tué au ter­ri­toire du Nord-Isère, can­di­dat mal­heu­reux en 2022 sur la dixième circonscription.

Le rôle du duo chef de file ? « Selon le texte d’o­rien­ta­tion stra­té­gique de La France insou­mise, adopté par les Insoumis en jan­vier 2025, il veillera à l’é­la­bo­ra­tion d’un pro­gramme de rup­ture à l’é­chelle de la com­mune pour l’emporter lors du pro­chain scru­tin muni­ci­pal », explique LFI par voie de communiqué.

Un « pro­gramme de rup­ture »… alors que La France insou­mise est alliée aux Écologistes au sein de la majo­rité gre­no­bloise depuis 2014, et qu’Élisa Martin a occupé le poste de pre­mière adjointe d’Éric Piolle jus­qu’à son élec­tion à l’Assemblée nationale.

Allan Brunon et Élisa Martin. © Allan Brunon – Instagram / Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Pour autant, la pos­si­bi­lité d’une nou­velle alliance n’est pas écar­tée. Le com­mu­ni­qué de LFI ajoute en effet : « Ce binôme est à pré­sent chargé d’a­ni­mer le col­lec­tif Insoumis de cam­pagne et d’en­ga­ger d’é­ven­tuelles dis­cus­sions visant à abou­tir à un accord élec­to­ral avec d’autres orga­ni­sa­tions poli­tiques autour de garan­ties pro­gram­ma­tiques claires ».

Le texte du com­mu­ni­qué est tou­te­fois à prendre avec des pin­cettes : iden­tique pour l’en­semble des binômes dési­gnés sur le ter­ri­toire natio­nal, il se sou­cie dès lors bien peu des spé­ci­fi­ci­tés locales.

Coïncidence ou lan­ce­ment des hos­ti­li­tés ? La dési­gna­tion du binôme LFI pour Grenoble s’est accom­pa­gnée d’une autre com­mu­ni­ca­tion de la part du mou­ve­ment, cette fois pour récla­mer la « fin sans délai » du jume­lage entre la Ville de Grenoble et celle de Rehovot, en Israël.

Les élus insou­mis de la majo­rité pré­sen­te­ront d’ailleurs une pro­po­si­tion dans ce sens lors du pro­chain conseil muni­ci­pal de Grenoble. Exposant ainsi publi­que­ment leur désac­cord avec la relance du jume­lage décidé par Éric Piolle en octobre 2023, quelques jours après les mas­sacres du 7 octobre.