FOCUS - Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère, a vivement réagi ce mercredi 27 septembre 2023 aux résultats décevants des élections sénatoriales. Si le sénateur sortant Guillaume Gontard a été réélu, il n'a en effet manqué que quelques dizaines de voix à la liste d'union de la gauche et des écologistes pour obtenir un deuxième élu. La faute aux divisions de la gauche, selon le responsable communiste, qui tire à boulets rouges sur les deux listes concurrentes de La France insoumise et de Jean-Yves Brenier - soutenue par Christophe Ferrari.
"Sabotage", "stratégie de la terre brûlée", "spectacle désolant"... Les mots employés par Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère, sont forts mais à la hauteur de l'amertume et de la déception suscitées par les résultats des sénatoriales. Comme on pouvait s'y attendre, la gauche iséroise, déjà divisée avant le scrutin, ne cesse ainsi de se déchirer depuis, les tacles des uns succédant aux phrases assassines des autres.
Certes, le sénateur EELV sortant Guillaume Gontard a été confortablement réélu mais il sera le seul parlementaire isérois de gauche à siéger au Sénat. "Si la liste d’union de la gauche et des écologistes progresse de 168 voix par rapport à 2017, il aura manqué quelques dizaines de voix pour assurer l’élection de la communiste Frédérique Penavaire", regrette en effet Jérémie Giono, dans un communiqué diffusé ce mercredi 27 septembre 2023.
Un revers d'autant plus frustrant que la droite a, elle, gagné un élu, passant de deux à trois sénateurs, tandis que le candidat de la majorité présidentielle Didier Rambaud a pu sauver son siège. Et pour le secrétaire fédéral du PCF, les coupables de "la division à gauche" sont tout trouvés.
"La leçon est claire : si les dirigeants insoumis ne peuvent pas mener l’union, alors ils la sabotent au profit des droites."
La liste de Guillaume Gontard (EELV-PCF-PS-Génération.s) affrontait en effet deux listes concurrentes à gauche : l'une de La France insoumise, conduite par Alban Rosa, l'autre (divers gauche) emmenée par le maire de Leyrieu Jean-Yves Brenier et comprenant en dernière position un certain Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble.
Particulièrement remonté, Jérémie Giono tire à boulets rouges sur chacune d'entre elles. Mais en réservant néanmoins ses flèches les plus acérées aux premiers nommés. "La France insoumise porte une lourde responsabilité dans cette situation, et le revendique publiquement : elle a réussi à faire perdre la gauche", assène-t-il, allant jusqu'à soupçonner les insoumis d'avoir "atteint dimanche soir leur objectif".
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2 réflexions sur « Sénatoriales 2023 : le PCF Isère accuse les insoumis et les partisans de Christophe Ferrari d’avoir « saboté » l’union de la gauche »
Je trouve que le camarade Giono ne manque pas de culot
En effet le PCF s’est opposé de toutes ses forces et avec la plus grande obstination à la participation de LFI à la liste d’union des forces de gauche dans l’Isère d’ailleurs comme dans tous les département renouvelables
Q’au moins qu’il ait la décence de ne pas se plaindre de récolter les conséquences de son acharnement à exclure LFI 1°force de gauche au dernières élections européennes
Car qui sème le vent récolte la tempête et que le le PCF n’accuse pas LFI des conséquences de ses propres d’exclusion de LFI
Il en va de la Nupes comme de « l’arc humaniste » du génialissime Eric BurqiniTaxes, l’homme du favoritisme honnête : le vide gonflé à l’hélium finit toujours par faire pschitt.