FLASH INFO – Les syndicats CGT et FSU appellent à participer au mouvement social du jeudi 5 juin 2025, opposé (entre autres) à la réforme des retraites. Plusieurs manifestations sont prévues en Isère : à Grenoble, Roussillon, La Tour du Pin et Saint-Marcellin.
« Soixante-quatre ans, c’est toujours non. » Tel est le mot d’ordre de la (nouvelle) mobilisation nationale contre la réforme des retraites, prévue jeudi 5 juin 2025 à l’appel des syndicats CGT et FSU. À Grenoble, le rendez-vous est donné à 10 heures place de Verdun, pour un cortège en direction d’Europole.
D’autres manifestations sont par ailleurs organisées en Isère : à 10 heures à Roussillon, devant la plateforme chimique, et à La Tour du Pin devant la sous-préfecture, ainsi qu’à à 14 heures à Saint-Marcellin, au Champ de Mars.
Les syndicats appellent à manifester contre la réforme des retraites mais entendent aussi porter les revendications de la fonction publique exprimées en décembre 2024 et mai 2025. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Pourquoi le jeudi 5 juin ? Le même jour, à l’Assemblée nationale, le groupe Gauche démocrate et républicaine doit présenter une proposition de résolution sur l’abrogation du report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, rappellent les syndicats.
« Il y aura enfin un vote à l’Assemblée. Il faut respecter la démocratie : près de 70 % de la population soutient l’abrogation. Aux députés de se prononcer, maintenant », affirment-ils dans un tract commun. La réforme avait en effet été adoptée par 49 – 3, donc sans vote des parlementaires.
Une journée pour l’augmentation des salaires et un moratoire sur les licenciements
La question des retraites n’est toutefois pas la seule abordée par les syndicats CGT et FSU. À l’occasion du mouvement social du 5 juin, ceux-ci appellent aussi à une augmentation des salaires. « Augmenter les salaires, c’est mieux répartir les richesses. En 2024, les dividendes versés aux actionnaires ont battu des records. Une part de ces profits doit revenir à celles et ceux qui produisent la richesse : les travailleur·ses », déclarent-ils. Mais pas question de passer par des exonérations de cotisations sociales : « Le salaire net c’est pour le mois, le salaire brut ça donne des droits », lancent-ils.
La mobilisation vise en outre à exiger un moratoire sur les licenciements « et le contrôle des aides publiques versées aux entreprises ». Elle s’inscrit également dans le cadre de la défense des services publics et de la lutte contre toute politique d’austérité. « Les hôpitaux ferment, les transports publics saturent, l’école publique est sacrifiée pour financer les aides publiques aux entreprises et les cadeaux fiscaux aux plus fortunés », dénoncent les organisations syndicales. Qui reprennent ainsi les revendications portées lors des manifestations du 13 mai 2025 et du 5 décembre 2024.